Le président de la Commission politique de l'Instance nationale de dialogue et de médiation, Amar Belhimer, docteur en droit public, a réitéré, hier lundi, à Alger, l'exigence de la démission du Premier ministre, Nouredine Bedoui, considéré, a-t-il dit, comme «le chef d'orchestre» des fraudes électorales et locales en 2017. «Le Premier ministre, Nouredine Bedoui, traîne une responsabilité dans la répression des mouvements de protestation, et est accusé de faux et usage de faux au sujet des signatures en faveur de la candidature du Président déchu, Abdelaziz Bouteflika», a-t-il indiqué. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III dont il était l'invité de la rédaction, Amar Belhimer a appelé à aller «très vite», vers la démission du Premier ministre. «Après la satisfaction du volet institutionnel et juridique, avec la mise en place de la Haute autorité indépendante d'organisation des élections et l'amendement de la loi organique relative aux élections, il reste maintenant aux hautes autorités du pays à accéder aux conditions politiques de l'Instance nationale du dialogue et de médiation (INDM)», a estimé M Belhimer. Rappelant au passage que sur la base du rapport remis aux hautes autorités, le Panel considère que le Chef de l'Etat doit rester à sa place. Evoquant le scrutin présidentiel du 12 décembre prochain, le président de la Commission politique de l'instance nationale de dialogue et de médiation, affirme que la qualité des candidatures définira le taux de participation. «Si vous avez des candidats crédibles, porteurs de programmes, de projets, d'espoir et d'avenir, les électeurs seront naturellement nombreux à aller aux urnes», a-t-il observé lors de son passage dans l'émission l'invité de la rédaction de la radio nationale Chaîne III. Au regard du dispositif mis en place, a poursuivi Amar Belhimer, aucun doute n'est permis sur la transparence de ce scrutin présidentiel du 12 décembre prochain. Qui (transparence, ndlr) sera, a-t-il souligné, hors de tout contrôle administratif, insistant sur la qualité des candidatures pour, a-t-il dit encore, doper le taux de participation à la Présidentielle. Revenant sur les mesures d'apaisement recommandées par l'Instance nationale du dialogue et de médiation qu'a coordonné Karim Younès, Amar Belhimer a mis en avant la nécessité d'accélérer les procédures dans le respect de l'indépendance de la justice. «On ne peut pas se prévaloir de l'indépendance de la justice dans un pays de droit tout en sollicitant par des ordres téléphoniques cette justice avant que les dossiers ne soient traités», a encore observé l'invité de la rédaction de la radio nationale Chaîne III.