Sous un soleil à peine voilé, en ce vendredi 20 du mois en cours, et juste après la prière, un petit rassemblement a été remarqué à la place Emir Abdelkader, où la 31e marche des «hirakistes» (manifestants), ou du moins ce qui en reste, cramponnés à leurs slogans ardents contre le pouvoir et les «bandes organisées» qui abondent encore dans les salons feutrés. Au cours de ce vendredi 20 coincidant avec le 31e vendredi, qui n'a pas drainé la foule d'antan, où le nombre des services de sécurité, en tenue et en civil, présents au cours de cette manifestation, a dépassé le nombre des hirakistes. Certes, le nombre des manifestants a considérablement chuté. Les raisons invoquées demeurent, selon les hirakistes : «les vacances universitaires, la difficulté des ménages à joindre les deux bouts, y compris la misère des travailleurs du secteur privé qui n'arrivent plus à percevoir leur salaire de misère, etc.». À cette occasion, la marche pacifique, où les slogans restent invariables, chacun claironne les slogans que prescrit son groupe ou son cercle, question de leadership ou plutôt pour affirmer sa présence dans une modeste assemblée. Contrairement à d'autres wilayas, cette fois-ci, le slogan des manifestants a bouleversé la donne, pour tirer à boulet rouge contre les partisans des élections présidentielles, y compris avec les pseudo-dialoguistes qui tournent autour du pot avec le pouvoir en place, bien sûr, pour des considérations occultes. Encore une fois, le panel de personnalités politiques appelé pour assurer la mission d'arbitrage et de dialogue a été balayé d'un seul revers de main, et ce, en accusant dans les divers slogans scandés haut et fort comme étant : «un dialogue tronqué pour des considérations occultes». Ce 31e vendredi du Hirak a vu, dans la cité Emir Abdelkader, de nouveaux slogans embrasé s'imposer du style,«Oued Rhiou Chouhada !», faisant allusion à la bavure policière qui a défrayée la chronique dans cette région profonde de notre pays. Les détenus politiques, à l'exemple de Belarbi, Boumala,Tabbou, le Moudjahid Bouregaa, ainsi que d'autres noms de personnes incarcérées pour leurs opinions, ont été ainsi hissés en haut des slogans des hirakistes au cours de ce 31e vendredi, dans ce contexte déplorable, les manifestants ont exigé la libération sans condition des détenus d'opinion, une condition préalable pour y voir plus clair dans ce qui se trame dans les dédales de la fourberie du pouvoir moribond. La requête, ou plutôt, la cause de la protesta des manifestants sera-t-elle entendue ? L'avenir seul nous-le dira !