Le président de la FIFA, Gianni Infantino, aime soigner son image et continue à le faire à travers ses initiatives qui visent à remodeler le football, non seulement africain, mais aussi Mondial. Une aubaine pour ce sport qui se cherche. Une conférence de presse a été organisée jeudi à Lubumbashi (RDC) aux côtés du président du TP Mazembe, Moise Katumbi. Une tournée africaine ne pouvait se faire sans communication, et comme le patron de l'instance mondiale du football, se colle à cet outil de Com, et mesurant l'importance du marketing, contrairement à d'autres personnalités du football, il avait voulu que ce soit depuis cette nation africaine qu'il annonce l'un des plus importants chantiers à venir, en l'occurrence : la création d'une Ligue africaine. Sa démarche, telle présentée, est imaginée avec une gestion qui élèverait le niveau du football africain. Un exercice de communication et de marketing réussi pour cet homme qui bouscule les étapes pour laisser une emprunte qui témoignerait de son implication dans l'amélioration du foot africain. Pour réussir, il traça les contours de cette Ligue en évoquant, lors de sa conférence de presse, ce qui caractériserait cette Ligue «Il faut prendre les 20 meilleurs clubs d'Afrique et les faire jouer dans une Ligue africaine, laquelle, dira-t-il, peut générer au moins 200 millions de revenus, ce qui la placerait dans le Top 10 mondial, du jour au lendemain.» A-t-il déjà imaginé un tel scénario ? Incontestablement, son carnet-projet l'évoquerait puisqu'il s'agit pour lui d'aller vers un traitement qui soignerait l'hémorragie des joueurs qui quittent le continent africain pour y aller vers l'Europe. Se pose alors une question, d'un «point de vue logistique et de l'organisation, le défi serait tout de même géant», fera remarquer un confrère africain. A cette question Infantino, y avait pensé. Il dira «Pour récolter un milliards d'Euros, afin que l'on puisse doter chaque pays africain d'un vrai stade de football aux normes FIFA aux normes internationales». Que fera le président de la FIFA pour mettre aux normes l'arbitrage ? «On va prendre les meilleurs arbitres africains, on va les salarier. On va dépolitiser, on va professionnaliser l'arbitrage en Afrique». Comment et avec qui monter ce projet ? L'on s'en souvient dés le 1er aout écoulé, la Secrétaire générale de la FIFA, Fatima Samoura, est entrée en fonction pour mener une mission dites capitale pour le football africain, elle prend le grade de «Déléguée-Générale de la FIFA pour l'Afrique». Sa première mission, comprendre comment fonctionne la Confédération africaine de football, et ce, en menant un travail de fourmi, a commencé par un audit général, puisque celle-ci est connue pour patauger dans des questions organisationnelles qui suscitent moultes interrogations quant à la gestion de la CAF. Enfin, la nomination de Samoura, n'a pas manqué de faire réagir plusieurs observateurs qui assimilent cette intervention de la FIFA à une mise sous tutelle de la CAF Et pour mettre fin à ces rumeurs, le Secrétaire général de la CAF est intervenue en ce moment là pour confirmer que c'est lui qui avait demandé l'aide de la FIFA. «La proposition de collaboration entre la CAF et la FIFA, je l'assume. Elle est nécessaire et aura des résultats. La FIFA est notre maison-mère, je remercie Infantino pour accompagner notre confédération pour mettre de l'ordre et parachever les réformes entreprises…Devant une situation qui s'est aggravée, j'ai demandé un soutien pour rattraper le retard acquis depuis longtemps. Nous sommes en retard par rapport à d'autres confédérations, on ne va pas se le cacher», disait-il.