? La situation dans la région, notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali, est visiblement une question prioritaire pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a présidé jeudi à Alger une réunion du Haut Conseil de Sécurité qui a examiné cette question et, selon un communiqué de la présidence de la République, cité par l'APS, «a décidé d'une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et notre territoire national et la redynamisation du rôle de l'Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers, et de manière générale dans le Sahel, la région saharienne et l'Afrique». Avant l'entame de la réunion, qui a eu lieu au siège de la présidence de la République, «M. Tebboune a invité l'assistance à observer une minute de silence à la mémoire du défunt de la nation, le Moudjahid Général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah et en hommage à ses grands sacrifices et dévouement au service de la patrie», précise le communiqué. Le Haut Conseil de Sécurité a débuté ses travaux «en saluant l'élan populaire qui a accompagné le défunt à sa dernière demeure, un élan qui a épaté le Monde entier et démontré véritablement la synergie du peuple algérien vaillant et son Armée nationale populaire (ANP), Garant de la Constitution et des institutions de la République». Le Président de la République a décidé de réunir le Haut Conseil de Sécurité de manière périodique et chaque fois que nécessaire. Jeudi 19 décembre, dans son discours à l'occasion de la cérémonie de prestation de serment, au Palais des nations (Club des Pins), le président Tebboune a affirmé «l'Algérie est le premier pays concerné par la stabilité de la Libye, qu'on le veuille ou non et ne nous accepterons jamais qu'elle soit écartée des solutions proposées au dossier libyen». Assurant que «l'Algérie déploiera davantage d'efforts en faveur de la stabilité de la Libye et de la préservation de l'unité de son peuple et de son intégrité territoriale», le président de la République a lancé, dans ce sens, «un appel à tous les frères libyens à la réunification des rangs, au dépassement des divergences et au rejet de toute ingérence étrangère, qui ne fait que les éloigner les uns des autres et entraver la réalisation de leur objectif de construire une Libye unie, stable et prospère». Par ailleurs, il y a une dizaine de jours, intervenant lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, sur la violence intercommunautaire et le terrorisme en Afrique de l'Ouest, le Commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui a alerté sur la situation sécuritaire au Sahel qui s'aggrave.