Le président Abdelmadjid Tebboune a réuni jeudi 26 décembre le Haut conseil de sécurité (HCS), selon un communiqué de la présidence de la République diffusé par l'Agence officielle, APS. Cette réunion que le président Tebboune a présidée, intervient le jour même où un responsable libyen parle de menaces sur les frontières de l'Algérie. Avant l'entame de la réunion, qui a eu lieu au siège de la présidence de la République, « M. Tebboune a invité l'assistance à observer une minute de silence à la mémoire du défunt de la nation, le Moudjahid Général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah et en hommage à ses grands sacrifices et dévouement au service de la patrie ». En effet, le HCS a examiné « la situation dans la région, notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali ». A ce titre, le HCS « a décidé d'une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et notre territoire national ». Aussi, il a été décidé « la redynamisation du rôle de l'Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers, et de manière générale dans le Sahel, la région saharienne et l'Afrique ». A noter que cette rencontre du président avec les hauts responsables à la sécurité intervient le même jour que l'avertissement du ministre libyen de l'intérieur, lancé lors d'une conférence de presse animée à Tunis. Selon Fathi Bachagha, « si Tripoli tombe, Tunis et Alger tomberont à leur tour. Il s'agit d'une tentative de semer l'anarchie dans la région et faire main basse sur l'Afrique du Nord ». Cependant, le même responsable libyen a affirmé qu'il existait une coopération importante entre son pays, l'Algérie, la Tunisie et la Turquie. « Nous serons dans une même alliance de manière à servir nos peuples et notre stabilité et construire une coopération économique sur la base de la coopération politique et sécuritaire » a-t-il fait savoir. Il faut dire que cette première réunion du HCS possède un caractère ordinaire au lendemain de chaque élection présidentielle qui plébiscite un nouveau président à la tête de l'Etat. Histoire, pour le nouveau président de la République, d'avoir une large vue sur la situation sécuritaire du pays. Le président de la République a décidé en ce sens de réunir le Haut conseil de sécurité de manière périodique et chaque fois que nécessaire.