Qu'a-t-on réalisé ces cinq dernières années au niveau de la gestion de l'APC de Bordj Ménaïel ? Qu'a-t-on fait sur les plans socioéconomique, socioculturel et sportif ? Voilà des questions que se posent chaque jour des citoyens déçus et mécontents des élus locaux qui n'ont pas su développer et promouvoir les activités industrielles, sportives, etc. À Bordj Ménaïel, les élus locaux sont incapables de répondre aux nombreuses attentes de la population, qui subit sans cesse les conséquences désastreuses d'une stagnation chronique dans laquelle elle végète depuis l'époque coloniale. Sinon comment expliquer qu'une telle commune n'a bénéficié en tout et pour tout depuis l'indépendance que de quelques logements et structures scolaires qui se comptent sur les doigts d'une seule main et de quelques autres infrastructures insignifiantes. Aujourd'hui, Bordj Ménaïel est laissée dans l'abîme de l'oubli et, à cause d'élus incompétents, elle accuse un retard dans tous les domaines, sociale, culturel, sportif, ou encore dans celui des infrastructures de base telles que les routes, l'eau potable, la santé, la poste, les télécommunications, les infrastructures scolaires et le transport. Les besoins économiques et sociaux de la commune de Bordj-Ménaïel étant énormes, on peut dire que c'est une commune martyre. «L'Etat doit impérativement se pencher sur le sort de ces habitants qui sont désemparés», s'exclame un citoyen natif de la ville. La population ménaïlie est inquiète car la situation qu'elle vit n'est pas réjouissante. C'est le mal-vivre au quotidien, rien n'a changé et la réalité de cette ville devient de plus en plus amère et sans espoir, il n'y a aucun effet positif pour son développement et son épanouissement. Pour ainsi dire, l'incompétence des anciens élus l'a empêchée d'accéder au rang des grandes commune, à l'image des autres localités de même envergure telles que Boudouaou, qui a bénéficié d'une université (faculté de droit) opérationnelle cette année et d'un village sportif, ou de Khemis El-Khechna, qui s'est métamorphosée. A qui la faute ? Aux élus locaux, bien sûr ! La situation géographique de la ville de Bordj-Ménaïel est des plus envieuses. Cette agglomération était censée devenir un grand centre urbain, voire même un carrefour en matière de commerce, mais la ville n'attire plus. En matière de développement, il faut souligner que cette commune accuse un retard considérable, notamment en termes d'équipements et d'infrastructures publiques. La commune, en effet, accuse un manque cruel en matière d'installations de divertissement et d'infrastructures scientifiques, culturelles ou sportives pouvant jouer le rôle d'instrument puissant pour la création d'un climat de distraction et d'animation et engager la population à y adhérer par l'offre de diverses opportunités. Alors à quoi sert le centre culturel de Bordj-Ménaïel ? L'APC actuelle et son exécutif sont conscients, le P/APC, veulent combler le retard avec l'inscription de grands projets d'envergure. Bordj-Ménaïel est une ville cosmopolite qui compte une population de plus de 100.000 âmes. C'est une région terriblement attachante, accueillante, hospitalière et imminement dynamique qui tient sa spécificité de par sa position géographique . En effet, elle est située pas trop loin de la wilaya de Tizi-Ouzou (34 km), près du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès (20 km) dont elle dépend administrativement, à 80 km au sud de la wilaya de Bouira et à 70 km de la wilaya d'Alger. La ville des Coquelicots est une ville historique qui possède des atouts forts si on sait les exploiter. Une certitude, Bordj Ménaïel vit actuellement une dynamique exceptionnelle au rythme d'une région qui aspire à avoir le statut de wilaya-délégué. Les plages de Cap-Djinet (17 km), Zemmouri El Bahri (25 km), Dellys (30 km), Figuier (28 km), Boumerdès (30 km), Tigzirt et Azzefoun (40 km), Boudouaou El Bahri, Surcouf, Tamentefoust et autre Corso sont les plus prisées par la population de Bordj Ménaïel en raison de plusieurs facteurs, dont les forêts de Baghla, Sidi Ahmed Bel Abbès,Timezrit, la crête de Chracher Aïn-Skhouna, le lac de Bouassem. Les habitants de Bordj Ménaïel sont connus pour leur tolérance et leur hospitalité. En effet, des citoyens de différentes régions du pays, dont M'sila, Ouargla, Maghnia et Béjaïa se sont installés dans cette paisible localité qui a toujours été considérée comme un havre de paix où il a toujours fait bon vivre. De coquette bourgade jadis, elle est devenue un gros marché ou plutôt plusieurs gros marchés, où l'informel s'est installé aux dépens des vergers. La ville étouffe à cause des routes fermées (problème sécuritaire). Il n'y a plus de place pour les espaces de détente, ni même pour les équipements de loisirs étant donné que la ville est coupée en deux. Il est quasiment impossible de rejoindre Bousbaâ, Draâ El Kahoua, les bâtiments Zohra, les urgences de l'hôpital par le centre-ville. C'est un véritable parcours du combattant. Les rares infrastructures réalisées par les équipes municipales ou par d'autres secteurs n'arrivent plus à contenir la très forte demande de la population. Le stade Chahid Salah-Takdjerad ne répond plus aux besoins de la jeunesse, la tribune officielle du stade démolie lors du séisme du 21 mai 2003 qui faisait toujours office de mosquée est devenue des salles de judo, de karaté et de boxe. Cette situation catastrophique est due au manque d'engagement des équipes municipales qui se sont succédé à la tête d'une commune qui ne mérite pas le sort qui lui est réservé. La commune a pourtant tout pour être une localité prospère, et c'est exactement ce que veut réaliser la nouvelle Assemblée populaire et communale qui aspire à ramener du changement pour le bien de la population. Les jeunes des cités la Capere, Bousbaâ, Vacher, Ettahrir, la Forêt, la cité Million, Oued El Besbés, les HLM, Baudéo, Ben Si Ali et de Bordj-Ménaiel se morfondent en attendant des jours meilleurs. Les projets ne manquent pas. Tous les élus (APC, APW, APN) qui se sont succédé ont failli à leurs missions, ils se sont servis plutôt que de servir la population qui les a élus. Qu'ont-ils fait de bon pour la ville ? Rien de rien. Aucune structure étatique, aucun projet d'envergure, qu'il soit culturel, sportif ou économique n'ont été lancés depuis l'indépendance du pays. Bordj-Ménaïel ne pardonnera jamais aux pseudo-dirigeants de la JSBM qui ont été la cause de la rétrogradation du club phare de la ville qui depuis des années déjà se morfond dans les divisions inférieures de la Ligue régionale deux, sans que cela ne semble émouvoir les responsables municipaux et de wilaya. Des feux de la rampe de la division nationale une à la régionale deux, c'est une chute vertigineuse et implacable du vrai et seul symbole d'une population qui durant des années a vibré, chanté et dansé sur le rythme de la bande à Ramdani Brahim, Benzekri Nour, Maouche Mohamed et consorts. La JSBM était à cette époque la seule attraction des Ménailis qui se donnaient rendez-vous chaque week-end au stade Chahid Salah-Takdjerad ou ailleurs pour soutenir leurs idoles et faire la fête ensemble. Nous diron bravo à l'equipe dirigeante actuelle de la JSBM qui est entrain de realiser la passe de trois, trois accessions de suite, qui dit mieux ! Où en est la jeunesse de cette ville ? Que sont devenus les agréables moments de liesse, de joie, et de fierté commune ? Si Bordj-Ménaiel pouvait parler, elle pointerait du doigt les autorités locales pour avoir abandonné leur localité qui manque de tout. Ils n'ont pas su planifier des projets à moyen et long terme. Ne dit-on pas que ce sont les hommes qui ramènent le changement ? En effet, toutes les commodités supposées offrir le confort et faciliter la vie aux citoyens sont quasi inexistantes et dire que Bordj-Ménaïel est considérée comme deuxième ville de la wilaya de Boumerdès mais la dernière sur le plan aménagement. Eclairage public, canaux d'assainissement vétustes, routes délabrées. La situation est plus qu'alarmante et désastreuse à cause du retard enregistré dans le développement. Plusieurs villages de cette commune ne disposent pas encore d'éclairage public, de réseaux d'assainissement et moins de raccordement au réseau AEP. En effet, le boulevard Colonel Amirouche est jonché de crevasses et autres nids-de-poule, les trottoirs sont délabrés. Les stations de fourgons, de taxis et de transport de voyageurs et de marchandises n'ont de stations que le nom. La situation est aggravée par par les stationnements anarchiques, parfois en troisième position vu l'absence des services de sécurité. Rallier l'hôpital à l'autre bout de la ville devient un véritable calvaire, car il faut faire un grand détour pour y arriver. Les citoyens se plaignent du manque de médecins spécialistes au niveau de l'EPH. La maternité est le maillon faible de la structure. En effet, la majorité des femmes enceintes sont évacuées en urgence pour des raisons, soit à Thenia, soit à la clinique Sbihi de Tizi-Ouzou. Si Bordj Ménaïel pouvait parler, elle demanderait aux élus actuels de ne pas abreuver les citoyens de fausses promesses et qu'il ne faut plus «mettre la charrue avant les bœufs», comme l'ont fait leurs prédécesseurs, car il n'y a que le travail qui paie.