Le président et le vice-président de transition au Mali, Bah N'daw et le colonel Assimi Goïta, ont prêté serment vendredi à Bamako devant la Cour suprême lors d'une cérémonie officielle. Bah N'daw, 70 ans, et le colonel Goïta, vice-président de transition, ont prêté successivement serment devant le président de la Cour suprême, Wafi Ougadeye Cissé, ont précisé des médias locaux. Cette investiture est censée marquer le début d'une période de transition d'une durée maximale de 18 mois préparant des élections générales et le retour des civils à la tête du pays, a rappelé le procureur général de la Cour suprême, Boya Dembélé. «Elle ne doit pas s'éterniser, cela s'entend», a insisté le procureur, citant à plusieurs reprises les articles de la «Charte de transition» du 12 septembre. La cérémonie s'est tenue en présence de l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur mandaté par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), qui doit décider de lever ou non ses sanctions à la suite de cette double investiture. «Nous sommes optimistes sur le fait que cet événement marquera le début du retour à la normalité au Mali», a indiqué M. Jonathan, jeudi soir, sur son compte officiel twitter. Lors d'un sommet sur la crise malienne la semaine passée, la Cédéao avait réclamé la nomination immédiate de civils comme président et Premier ministre de transition. Bah N'daw, un colonel-major à la retraite, a été brièvement ministre de la Défense en 2014 de l'ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). C'est lui qui nommera le Premier ministre, selon le plan de transition retenu par le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Mali : le président de transition rencontre le médiateur de la Cédéao Suite à la désignation lundi au poste de président de la Transition, Bah N'daw par le collège transitoire mis en place par le CNSP, l'Algérie, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a déclaré «prendre acte» de cette désignation, réitérant «son engagement à accompagner le Mali durant cette période difficile». Le ministère a ajouté : «l'Algérie attend avec intérêt la mise en œuvre du reste des institutions de transition en vue de permettre une conduite apaisée et calme de la période de transition vers l'organisation d'élections qui acteront le retour à l'ordre constitutionnel au Mali frère et voisin». Le ministère des AE a rappelé via un communiqué «les importants efforts» déployés par l'Algérie pour «la stabilisation du Mali à travers la conclusion, en 2015, de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali et pour la préservation de la stabilité de ce pays durant les derniers mois», soulignant que «l'Algérie continuera de suivre de près l'évolution de la situation au Mali». A ce propos, l'Algérie s'est «félicité» de l'attachement de l'ensemble des parties maliennes à la mise en œuvre effective de l'accord d'Alger et a réitéré son engagement, en sa qualité de chef de file de la médiation internationale et présidente du Comité de suivi de mise en œuvre de l'accord (CSA), à tout entreprendre pour poursuivre la mise en œuvre de l'accord en tant que seule voie à même de permettre au Mali de préserver durablement sa stabilité et de relever les défis multiples auxquels il fait face», relève le ministère des Affaires étrangères.