Plus de 40 associations d'amis du peuple sahraoui ont exprimé leur indignation face au retard dans la mise en œuvre du plan de paix au Sahara occidental, à savoir la tenue du référendum d'autodétermination. Ces associations espagnoles ont appelé, dans un communiqué repris par l'Agence sahraouie SPS, l'ONU à «assumer définitivement ses fonctions et obliger le Maroc à se conformer et à respecter le contenu et l'esprit du Plan de paix». Elles affirment également que «la tenue du référendum d'autodétermination est la seule option qui garantit la paix et la stabilité dans toute la région». Par rapport à la situation actuelle dans la région d'El-Guerguerat, le mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui en Catalogne a exprimé son ferme soutien aux manifestants sahraouis et exigé que l'ONU prenne des mesures pour fermer la brèche illégale «construite par l'occupation marocaine pour faciliter le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental». De même, un appel est lancé à «l'Union européenne et au gouvernement espagnol pour qu'ils appliquent la légalité internationale afin de mettre fin au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental» et de «prendre les mesures appropriées, en tant que puissance administrante et parachever le processus de décolonisation du Sahara occidental». Dans la déclaration, les associations ont exprimé leur soutien inconditionnel aux manifestants dans les zones sahraouies occupées, dans les territoires libérés et dans les camps de réfugiés pour dénoncer l'occupation illégale du Sahara occidental et exiger le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et indépendance. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France. Le CNASPS déçu du manque de volonté du Conseil de sécurité Les membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) ont noté avec «une profonde déception le manque de volonté du Conseil de sécurité» de rechercher de façon concrète et urgente une solution juste, équitable et conforme au droit international pour le conflit au Sahara occidental, et notamment d'activer rapidement la mission de la Minurso relative à l'organisation d'un référendum d'autodétermination, indique lundi un communiqué du Comité. «Les membres du CNASPS ont pris connaissance de la résolution 2548 du 30 octobre 2020 du Conseil de Sécurité des Nations unies», selon le communiqué qui souligne que les membres ont noté avec «une profonde déception le manque de volonté du Conseil de Sécurité de rechercher de façon concrète et urgente une solution juste, équitable et conforme au droit international pour le conflit du Sahara occidental, et notamment d'activer rapidement sur le terrain la mission de la Minurso relative à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au bénéfice du peuple Sahraoui, tel que le spécifie clairement la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation pour les pays non-autonomes comme le Sahara occidental». «Cette énième dérobade du Conseil de Sécurité des Nations unies quant à sa responsabilité vis-à-vis du peuple sahraoui, et de ses engagements officiellement pris dans le cadre de l'accord de cessez le feu de septembre 1991 et du Plan de paix de février 1992, contrevient lourdement aux revendications légitimes et fondées historiquement et juridiquement du Front Polisario», a soutenu le CNASPS. Et d'ajouter : «Qui plus est, la résolution 2548 parle du Maroc comme une partie au conflit du Sahara occidental ayant un statut d'occupant respectable, malgré le fait de perpétrer toutes les violations répétées des droits de l'Homme dans les Territoires occupés du Sahara occidental, toutes les spoliations ininterrompues des ressources naturelles sahraouies, toutes les entraves vérifiées à la mission de la Minurso et de façon répétitive à celle de l'Envoyé Personnel du SG de l'ONU, et à la violation flagrante de l'accord de cessez le feu au niveau de la brèche illégalement ouverte par le Maroc au niveau de Guerguerat». Mais en même temps, souligne le Comité, «de façon étonnante et dommageable pour la résolution du conflit du Sahara occidental, le Conseil de Sécurité prend en considération les pseudo accusations marocaines de violations des droits de l'Homme contre le Front Polisario, et ne dit mot sur la violation de la Convention de Vienne suite à l'ouverture de représentations consulaires au Sahara occidental, territoire non autonome, enregistré officiellement comme tel au niveau des Nations unies».