L'Algérie et la Libye sont convenues d'actualiser la convention de non-double imposition et d'accélérer l'ouverture du poste frontalier Deb Deb-Ghadamès pour faciliter le transport de marchandises, selon un communiqué du ministère des Finances. Prises dans le cadre des travaux du Forum économique algéro-libyen, ces mesures ont été convenues lors de la réunion du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane avec le ministre de l'Economie et du Commerce libyen, Mohamed Al-Hawij, en présence de cadres des deux parties. Lors de la rencontre, les ministres ont évoqué «nombre de points d'intérêt commun à même de hisser les relations au niveau des aspirations en termes de promotion de l'investissement et de protection des investisseurs», précise la même source, notant que M. Benabderrahmane a abordé «les cadres juridiques en vigueur et l'impératif de les réviser dans la globalité». A ce propos, les deux parties «ont convenu de l'impératif de mettre à jour la convention de non-double imposition, qui date de 1988, mais également de mettre en place les mesures nécessaires à l'ouverture du poste frontalier Deb Deb-Ghadamès pour faciliter le transport de marchandises à travers des dispositifs douaniers à prendre de part et d'autre». Au sujet de l'ouverture du poste frontalier, le ministre des Finances a fait part de la décision d'ouvrir une agence bancaire à Deb Deb afin de faciliter les procédures bancaires liées notamment à la domiciliation et au suivi des transactions bancaires entre les deux pays, indique le communiqué. Toujours dans le volet opérations bancaires bilatérales, le ministre algérien a insisté sur «la nécessité de traduire concrètement les partenariats bancaires existants en leur conférant un caractère stratégique et commercial en vue de simplifier les transactions entre les investisseurs des deux pays», affichant dans ce sens «la volonté de l'Algérie de créer des agences bancaires sur le territoire libyen». Intervenant à ce propos, le ministre libyen a qualifié «cette vision de judicieuse, et a proposé de concrétiser cette proposition à travers la création d'une banque mixte avec un capital privé ou public-privé». Pour ce faire, les ministres ont mis en avant «l'impératif de prévoir un échéancier pour l'exécution, dans les meilleurs délais, de toutes ces propositions sur le terrain dans l'intérêt des relations fraternelles et stratégiques liant les deux pays frères». Lors de la clôture des travaux du «Forum économique algéro-libyen», lequel a réuni quelque 400 opérateurs des deux pays, les participants ont évoqué la consolidation de la coopération économique et commerciale et passé en revue les opportunités d'établir des partenariats mixtes dans divers créneaux économiques.