L'Algérie est un pays souverain, un pays protégé et gare à quiconque serait tenté de lui porter préjudice, a mis en garde le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, menaçant, par la même occasion, «ceux qui voudraient vendre le pays aux ennemis d'avoir à en payer le prix fort». «L'Algérie est un pays unificateur qui n'applaudit pas la division», dira le Chef de l'Etat. Les propos du président de la République sont des réponses claires à certains pays qui veulent du mal à l'Algérie. Le Maroc, par exemple, a été ouvertement et directement condamné par le président de la République, lorsque ce pays voisin a accueillit à bras ouvert un ministre de la Défense de l'entité sioniste, «une première dans le Monde arabe. Depuis que l'entité sioniste avait occupé les terres palestiniennes, en 1948, aucun ministre de la Défense n'avait entrepris une visite dans un pays arabe pour cibler un autre pays arabe, et le Maroc est le seul et premier pays à le faire pour y proférer des menaces à l'encontre d'un autre pays arabe», condamne avec tristesse et colère Abdelmadjid Tebboune. Le Chef de l'Etat dira qu'il était triste qu'un ministre de l'entité sioniste menace un pays arabe (l'Algérie) à partir d'un autre pays arabe (le Maroc), qualifiant cet acte d'«infâme et déshonorant». Toutefois, ce n'est pas étranger lorsqu'il s'agit d'un Makhzen qui garde une grosse haine envers l'Algérie, cette terre natale de la paix. Abdelmadjid Tebboune a indiqué que le Maroc avait déjà accueillit en été dernier le ministre des Affaires étrangères de l'entité sioniste qui s'en était pris à l'Algérie, qualifiant «de préoccupant, son rôle dans la région». «Cet aventurisme dangereux du ministre sioniste bat en brèche le slogan de la prétendue ''main tendue'' que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement», avait rétorqué alors la diplomatie algérienne. S'agissant des relations algéro-françaises, Tebboune dira que leur retour à la normale ne se fera que sur la base d'un traitement d'«égal à égal», invitant la partie française à comprendre que le traitement «d'égal à égal n'est nullement une provocation, mais plutôt un garant de la souveraineté d'un pays, arrachée au prix de 5.630.000 de martyrs tombés aux champs d'honneur entre 1830 et 1962». «L'Algérie ne tolérera aucun diktat», a appuyé le Président Tebboune qui a accentué que «l'établissement de relations avec la France ne sera pas synonyme de placement sous sa tutelle». Le Chef de l'Etat a précisé que «nos relations sont d'abord méditerranéennes, maghrébines et arabes. Nous entretenons de bonnes relations avec l'ensemble des pays musulmans, hormis ceux qui nous sont hostiles. L'Algérie n'a de haine pour aucun pays». Dans ce contexte, le président de la République a affirmé que «l'Algérie est un Etat qui rassemble les belligérants», en allusion à la participation de la Syrie au prochain sommet arabe prévu le 22 mars 2022 à Alger, ajoutant que cette rencontre devrait être unificatrice et qu'elle puisse constituer «un nouveau départ pour un monde arabe déchiré ».