Le gouvernement libyen s'est dit dimanche «prêt» à la tenue de l'élection présidentielle, programmée pour le 24 décembre, et a présenté des mesures devant garantir le bon déroulement du scrutin. «Le gouvernement n'a pas lésiné sur les moyens et les efforts pour soutenir la Haute commission électorale, HNEC. Nous avons l'opportunité de faire du 24 décembre un jour historique», a affirmé Ramadan Abou Jnah, qui assure l'intérim à la tête du gouvernement depuis que le Premier ministre, Abdelhamid Dbeibah, s'est porté candidat à la présidentielle. «Personne ne doit priver les Libyens de cette échéance historique et nous ne laisserons personne le faire», a martelé M. Abou Jnah lors d'une conférence de presse à Tripoli, entouré de plusieurs ministres, ajoutant que l'exécutif de transition était «prêt à céder le pouvoir à un gouvernement élu». Pour sa part, le ministre libyen de l'Intérieur, Khaled Mazen, a également appelé à la tenue du scrutin dans les délais, soulignant que son ministère avait «effectué son travail de protection et de sécurisation des bureaux de vote» malgré les «obstacles rencontrés». Par ailleurs, la campagne électorale pour la présidentielle n'a pas encore commencé et la publication de la liste définitive des candidats a été reportée sine die, samedi par l'Autorité électorale. Aboutissement d'un processus politique inter-libyen laborieux parrainé par l'ONU, les élections en Libye sont censées tourner la page d'une décennie de violences. Pour ce double scrutin, plus de 2,83 millions de Libyens, sur environ 7 millions d'habitants, se sont inscrits sur la plateforme en ligne de la Commission électorale libyenne.