Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa, a annoncé hier sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, le 25 février date du coup départ des inscriptions électroniques pour bénéficier de l'allocation de chômage mensuelle fixée à 13.000 DA. «Les jeunes souhaitant bénéficier de l'allocation chômage peuvent s'inscrire par la voie électronique sur la plate-forme numérique qui sera développée par l'Agence nationale pour l'emploi, l'ANEM, et qui sera activée le 25 février», a-t-il déclaré à la Radio nationale. Pour bénéficier de l'allocation de chômage dont le montant est fixé à 13.000 DA, le chômeur primo-demandeur d'emploi doit remplir dix conditions cités hier par le ministre du Travail, Youcef Chorfa, à savoir «être inscrit pour la première fois comme demandeur d'emploi à l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), être âgé entre 19 et 40 ans, être de nationalité algérienne, résidant en Algérie, ne pas disposer de revenus de quelle que ce soit sa nature, que ce soit justifiant sa position au service national, ne pas être inscrit dans un établissement d'enseignement supérieur ou de formation professionnelle, il ne doit pas avoir bénéficié d'organismes publics d'aide à la création et d'expansion d'activités, d'aide à l'insertion professionnelle et d'aide sociale, et que le conjoint ne dispose d'aucun revenu de quelque nature que ce soit», a expliqué le ministre. Telles sont les conditions exigées par l'Etat pour bénéficier de l'allocation de chômage. Des conditions un peu dures, selon des experts, ces derniers pensent que dans la mesure où de nombreux d'autres citoyens sans emploi ne peuvent pas accomplir les dix conditions, à l'image de ceux qui ne sont pas inscrits à l'ANEM ou ceux qui ont dépassé l'âge de 40 ans, ces derniers sont déjà privés de l'allocation. Même à 41 ans et malgré qu'il soit inscrit à l'ANEM, ce demandeur d'emploi ne peut pas accéder à l'allocation de chômage Il en est de même pour les jeunes et autres citoyens âgés qui travaillent dans l'informel, ces derniers qui se dénombrent en milliers, sont déjà privés de l'allocation de chômage puisque, argumentent les experts, ces travailleurs informels ont déjà un revenu issu de leur travail illégal. Avec 15% du taux de chômage en Algérie, le lancement de l'allocation de chômage sera d'un impact important sur le marché du travail, malgré la définition et la limitation à la fois des catégories concernées. Et pour parvenir à réduire encore le chômage en Algérie, cette bourse devra conquérir d'autres catégories de la société d'autres qui sont en chômage. En chiffres, près de 1,6 million de chômeurs, entre diplômés et non-diplômés, inscrits à l'ANEM ont la chance de bénéficier de l'allocation à condition que leur âge ne dépasse pas les 40 ans. Ceci dit, il est fort probable de voir, pour les prochains jours, des queux interminables voire un assaut sur les Agences de l'ANEM de l'ensemble du pays. De nombreux chômeurs non inscrits à l'ANEM vont se présenter devant les Agences de l'ANEM pour tenter d'inscrire leurs noms et déposer leurs dossiers avant la date-butoir, le 1er mars, date de l'entrée en vigueur de la formule de l'allocation de chômage en Algérie. Une première dans le monde arabe et en Afrique, voire pour un pays en voie de développement. Revenons sur ce qui a été divulgué hier par le ministre du Travail sur la Radio nationale, Youcef Chorfa a révélé que l'objectif du lancement de la plate-forme numérique qui concerne l'allocation de chômage, est «pour éviter les tracas des déplacements et des files d'attente interminables au niveau de l'Agence». Le responsable du secteur du Travail au pays a indiqué que cette plateforme numérique sera activée à partir du 25 février pour contacter les chômeurs inscrits au niveau des services de l'Agence nationale pour l'emploi (ANEM), dans le cadre de la nouvelle formule de l'allocation chômage qui «commencera à être versée à partir du mois de mars prochain», a assuré et rassuré le ministre du Travail. Articulant ses déclarations, Youcef Chorfa a ajouté : «Cette plateforme permettra de compter le nombre de personnes ayant rempli les conditions pour bénéficier de cette bourse, qui vise à subvenir aux besoins des jeunes chômeurs, qu'ils soient titulaires d'un diplôme universitaire ou non», signale-t-il. Il a précisé que «cette subvention sera permanente, à partir de mars prochain, jusqu'à ce que le bénéficiaire obtienne un poste de travail dans le secteur public ou privé», rassure le ministre.