Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a affirmé samedi que l'anniversaire de l'exécution du héros Ahmed Zabana, guillotiné le 19 juin 1956 par l'administration coloniale française, «restera gravé dans la mémoire des générations comme les principes de la Révolution de Novembre qui ont permis d'arracher la liberté et l'indépendance». Lors d'une conférence sur le thème «Transmettre le message des chouhada à travers des témoignages vivants», organisée au Musée du Moudjahid, M. Rebiga a précisé que le héros Ahmed Zabana «a marqué l'histoire par sa bravoure et son courage et ses hauts faits resteront à jamais gravés dans la mémoire nationale». «En défiant la guillotine avec l'héroïsme qui était le sien, Ahmed Zabana a fait échouer les plans de l'ennemi qui cherchait à intimider les combattants et les moudjahidine», a ajouté le ministre. Par son acte héroïque, le chahid Ahmed Zabana «a insufflé le sens du sacrifice dans le cœur du peuple algérien dont les hommes et les femmes ont poursuivi la lutte jusqu'à l'indépendance et le recouvrement de la souveraineté nationale», a soutenu M. Rebiga. De son côté, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yacine Merabi, présent à la conférence, a appelé la jeunesse algérienne à «se remémorer les sacrifices des aïeux et à préserver le legs des martyrs pour protéger notre souveraineté et notre sécurité et renforcer notre unité, notre cohésion et notre stabilité». Il les a également appelés à «apporter leur pierre à l'édification de la patrie en œuvrant avec abnégation et dévouement en faveur d'un véritable développement pérenne dans tous les domaines». La préservation de la mémoire des martyrs est un «devoir sacré qu'on doit honorer», a ajouté le ministre, soulignant «l'importance d'avoir confiance en soi et en la patrie et d'envisager l'avenir avec optimisme». «Le message des moudjahidine a été transmis aux nouvelles générations, empreint d'épopées et d'actes de bravoure dans la défense du pays et inspiré des hautes valeurs léguées par les vaillants Chouhada, comme Ahmed Zabana et le Commandant Ferradj et tous ces hommes qui ont défendu l'Algérie jusqu'au dernier souffle», a-t-il estimé. Dans ce contexte, le président de l'Association nationale des anciens condamnés à mort, Mustapha Boudina a affirmé que «la responsabilité de construire et de fortifier l'Algérie nouvelle incombe aux jeunes, appelés à tirer des enseignements de leurs aïeux qui ont sacrifié leur vie, en dépit de leur jeune âge et des conditions de vie difficiles, pour défendre leur patrie». Il a appelé, dans ce sens, les jeunes «à faire front uni pour défendre l'Algérie contre toute menace, en faisant preuve de dévouement, d'abnégation et de nationalisme, et en veillant à transmettre le message des chouhada aux nouvelles générations». La conférence a été marquée par la remise de présents aux moudjahidine Kaci Mohamed (Oran) et Bahri Ali (Batna), comptant parmi les plus anciens condamnés à mort, en présence de personnalités historiques, d'hommes politiques et de représentants de la société civile.