Le Président palestinien Mahmoud Abbas a appelé vendredi le secrétaire général de l'ONU à travailler sans relâche à l'élaboration d'un plan international pour mettre un terme à l'occupation sioniste des territoires palestiniens afin de parvenir à la paix. S'exprimant devant la 77e Assemblée générale de l'ONU, le Président palestinien a indiqué que l'entité sioniste a sapé les accords d'Oslo, signés en 1993 avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), appelant le secrétaire général de l'ONU à travailler sans relâche à l'élaboration d'un plan international pour mettre un terme à l'occupation des territoires palestiniens afin de parvenir à la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, conformément aux résolutions des Nations unies et à l'Initiative de paix arabe de 2002. «L'Etat de Palestine espère la paix. Concluons cette paix pour vivre dans la sécurité, la stabilité et la prospérité au profit de notre génération et de tous les peuples de la région», a lancé Mahmoud Abbas. L'occupant sioniste «a détruit et détruit encore, de façon préméditée et délibérée, la solution à deux Etats», a accusé M. Abbas. «Cela prouve sans équivoque que (l'occupant sioniste) ne croit pas en la paix, mais veut imposer un statu quo par la force et l'agression». «Par conséquent, nous n'avons plus de partenaire avec qui nous pouvons discuter. (L'entité sioniste) est en train de mettre fin à la relation contractuelle avec nous», a-t-il poursuivi, en indiquant que la Palestine refusait d'être la seule partie respectant les accords d'Oslo. Pour lui, ceux-ci ne sont plus valides en raison des violations de l'occupant sioniste. «Donc, il est de notre droit, ou plutôt de notre obligation, de chercher d'autres moyens de recouvrer nos droits et de parvenir à une paix basée sur la justice, y compris par l'application des résolutions qui ont été adoptées par notre leadership, notamment notre Parlement», a ajouté M. Abbas. Selon le dirigeant palestinien, l'occupant sioniste est engagé dans une campagne de confiscation des terres et donne à son armée «l'entière liberté» de tuer ou d'utiliser une force excessive contre les Palestiniens. Il est clair que ce «régime d'apartheid», qui «ignore les résolutions ayant une légitimité internationale, a décidé de ne plus être notre partenaire dans le processus de paix», a-t-il répété. Au cours de son discours, M. Abbas a également déclaré que l'occupant a «commis plus de 50 massacres de 1948 à aujourd'hui», demandant à l'ONU de protéger la population palestinienne. Par ailleurs, le Président palestinien a critiqué les gouvernements américain et britannique pour avoir apporté un «soutien inconditionnel» à l'occupant sioniste et lui avoir permis de «poursuivre sa politique hostile envers les Palestiniens». Les Sionistes «n'auraient pas été en mesure de faire ce qu'ils font sans cette protection. Si les gens ne veulent pas le dire parce que ce n'est pas politiquement correct, je le ferai», a-t-il déclaré. «Les Etats-Unis et plusieurs Etats européens disent soutenir la solution à deux Etats, mais jusque-là, ils ne reconnaissent que (l'Entité sioniste) (…) Il y a un autre Etat : la Palestine. Il existe et il est nécessaire de le reconnaître pour que les choses avancent. Pour que la paix soit atteinte», a-t-il martelé.n