Le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, est revenu avant-hier lundi, à Ain Defla, sur l'importation du matériel agricole de moins de 5 ans. Appelant, à l'occasion, les agriculteurs à s'organiser et à mutualiser leurs demandes et leurs efforts pour qu'ils puissent acquérir ce matériel à des prix acceptables. «C'est à ce moment-là où l'Etat va mobiliser ses ressources financières en termes de devise pour développer le secteur agricole», a-t-il indiqué. Intervenant en marge d'une visite de travail qu'il a effectué dans cette wilaya, Mohamed Abdelhafidh Henni a fait savoir que ce matériel agricole est essentiellement orienté vers les wilayas du Sud pour les grandes superficies de la production céréalières et des légumes secs. «L'Office de Développement de l'Agriculture industrielle en terres Sahariennes (ODAS) a reçu, via sa plate-forme, 1.180 demandes d'investissements», a-t-il fait remarquer. Le ministre de l'Agriculture et du développement rural a également fait état de la décision de son département ministériel de simplifier les démarches administratives aux agriculteurs et de réduire les délais de traitement des dossiers relatifs au développement du secteur agricole. «Il y avait des délais qui ont été imposés à toutes les administrations locales pour que les dossiers qui ont trait au développement du secteur agricole soient traités dans les 24h ou les 48h qui suivent», a-t-il dit. Assurant que le cas échéant, le dossier remonte vers l'administration centrale et une réponse est donnée dans un délai maximal de 2 jours. S'agissant des prix des engrais, Mohamed Abdelhafidh Henni a assuré que le prix de l'Uré46 va rester inchangé par rapport au prix de l'an dernier, faisant savoir que la production nationale des autres engrais est d'environ 40%, dont le soutien de l'Etat est à 50% au lieu de 20%, sur des prix de référence réels sur le marché. Sur un autre registre le ministre de l'Agriculture et du développement rural a fait cas de dispositions qui vont être prises dès la semaine prochaine pour réguler les prix de la viande rouge, essentiellement ovine, qu'il juge totalement injustifiés, en vue, a-t-il observé, d'avoir un point de vue cohérent en faisant appel aux professionnels de la filière. Rassurant, au passage, que les prix de l'aliment de bétail ne seront pas augmentés. «Le soutien de l'Etat est effectif sur le terrain», a-t-il fait remarquer.