Dans une véritable course contre la montre, l'Algérie a lancé de nombreux projets vitaux liés à la sécurité hydrique, notamment les projets de la réalisation de cinq stations de dessalement de l'eau de mer à travers les wilayas côtières, Tipasa, Oran, Boumerdès, Béjaïa et El Tarf, visant à fournir 65% des besoins des populations locales en ressources hydriques d'ici l'horizon 2024. Dans la wilaya de Boumerdès et plus précisément à Cap Djinet et Corso, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a effectué avant-hier une visite d'inspection pour s'enquérir du taux d'avancement du projet de la réalisation de la station de dessalement de l'eau de mer, où il a exhorté les responsables de l'entreprise chargée de l'exécution dudit projet d'accélérer le rythme du travail et de redoubler d'efforts pour sa mise en service avant la fin du mois de mai prochain. Un projet d'une extrême importance, la station de dessalement de l'eau de mer de Corso va mettre la population locale à l'abri du stress hydrique après de longues années de faiblesse de la pluviosité, et c'est aussi le cas pour les wilayas d'Oran, Tipasa, Béjaïa et d'El Tarf, où les projets de la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer ont pour objectif d'atténuer les fortes perturbations dans l'alimentation en eau potable dû au stress hydrique. « Notre sécurité hydrique est l'une de nos priorités», a déclaré Mohamed Arkab, lors de son déplacement à Boumerdès. Accompagné d'une forte délégation, notamment de hauts responsables du ministère, du Groupe Sonatrach et de l'Algerian Energy Company (AEC), filiale du groupe Sonatrach, Mohamed Arkab a insisté, devant tout les présents, sur le respect des délais de réception. Après avoir écouté des explications sur le projet de station de dessalement de l'eau de mer de Corso, le ministre a indiqué que la remise, dans les délais impartis, de ce projet, dont le taux d'avancement est actuellement de 77%, était « très importante » et vitale compte tenu du besoin national impérieux. Ce projet vital d'une capacité de production de 80.000 m3/par jour permettra de « consolider» les capacités d'alimentation en eau potable des habitants des parties Ouest et Nord de la wilaya outre le côté Est d'Alger, selon les explications données au ministre. Après Corso et poursuivant son périple, le ministre de l'Energie s'est rendu au chevet d'un autre projet de réalisation de la station de dessalement de l'eau de mer, cette fois il s'agit de Cap Djinet. Ici Mohamed Arkab a lancé et assisté à la fois au premier coulage du premier mètre cube de béton du projet de réalisation d'une Station de dessalement d'eau de mer (SDEM) à Cap Djinet, en présence également de hauts responsables au ministère, du Groupe Sonatrach, de responsables d'entreprises de réalisation et des autorités locales. Ce projet très important, attendu à la livraison en décembre 2024, s'inscrit dans le cadre du Plan de développement du président de la République (2022/ 2024), portant la réalisation de cinq stations similaires à Oran, Béjaïa, El Tarf, Boumerdès et Tipasa, « avec une capacité de production de 300.000 m3/jour pour chaque station et une production de 65% de la totalité des besoins de l'Algérie dans le domaine », a rappelé le ministre.