Les cours du pétrole sont restés stables ces trois derniers jours. Ils ont enregistré, avant-hier, une légère baisse, affectés par les faibles échanges sur les marchés financiers internationaux fermés pour les vacances de Pâques, avant de revenir, hier, à leur niveau d'il y a quelques jours. Cependant, les prix restent encore volatiles, malgré l'annonce d'une coupe supplémentaire et volontaire des huit pays membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés non-Opep de plus de 1,6 million de barils par jour (Mbj) dès le mois de mai prochain et ce, pour toute l'année en cours. Cette décision surprise impactera l'offre de l'or noir sur le marché et risque de provoquer un choc de l'offre par rapport à une demande plutôt croissante du côté chinois et américain. C'est ce que redoutent d'ailleurs les investisseurs qui scrutent l'évolution du marché des matières premières. Certes, la décision de l'Opep+ a eu un effet limité, mais le groupe informel a réussi à stabiliser les prix de pétrole au-dessus de 84 dollars. La question de la demande inquiète les investisseurs et financiers, en dépit de la baisse des prix de l'énergie sur le marché mondial, notamment, européen, mais cette baisse pourrait être conjoncturelle. Les pays consommateurs d'énergie sont appelés à renflouer leur réserves de pétrole et de gaz pour se préparer d'ores et déjà à l'hiver 2024 et pour faire face aussi aux vagues de chaleurs insupportables durant l'été. Ces facteurs pourraient renforcer la hausse des cours du pétrole. Ces derniers ont affiché «une hausse hebdomadaire de plus de 6% la semaine dernière après l'annonce par l'Arabie saoudite et ses alliés dans l'Opep+ d'une réduction de la production de brut de plus d'un million de barils par jour à partir de mai», a souligné le site de spécialisé, leprixdubaril.com. Le bond des cours de l'or noir, après avoir baissé, il y a trois semaines, à leur plus bas niveau depuis décembre 2021, est soutenu par «l'annonce surprise de plusieurs grands producteurs de l'Opep+,de réduire volontairement leur production globale de pétrole brut de 1,66 million de barils par jour (bpj) d'ici à la fin de l'année, incluant la prolongation de la réduction de production de la Russie de 500.000 bpj jusqu'en décembre», selon la même source, précisant que ces nouvelles coupes avaient entraîné «une hausse des prix du pétrole d'environ 5 dollars par baril». L'Opep+ prévoit de couper dès le mois de mai sa production de plus de 3 millions de bj, ce qui affecterait l'offre de plus en plus restreinte face à une demande plutôt croissante. Et du côté américain, les indicateurs économiques et financiers inquiètent. Un contexte instable, mais favorable à une évolution positive de la demande de brut et, par conséquent, des prix de l'or noir.