L'Algérie a réussi à assurer sa sécurité alimentaire, malgré un contexte de crise multiples (guerre en Ukraine, changement climatique et la crise énergétique, économique…), et ce, grâce à sa nouvelle stratégie agricole visant la restructuration institutionnelle et tructurelle du secteur, le développement des filières agricoles stratégiques (céréalière), principalement situées au Sud du pays.L'objectif est de renforcer et moderniser les techniques d'irrigation, de stockage et de distribution afin d'assurer la disponibilité des produits de large consommation, subventionnés par l'Etat. Ce dernier a érigé la filière céréalière en priorité pour atteindre sa sécurité alimentaire. L'Algérie a su transformer les difficultés en opportunités et tirer profit de la crise alimentaire mondiale pour réadapter sa nouvelle stratégie agricole aux évolutions permanents du marché national et international. Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a réussi son pari. Les résultats du secteur étaient plus que probants, en 2022. Les autorités s'engagent à poursuivre leurs efforts en vue de developper la culture céréalière plus résistante aux aléas climatiques. La révolution de cette filière est déjà en marche. L'expérience de l'Algérie à été mise en avant par un représentant du ministère de tutelle, avant-hier, lors du Forum mondial du Conseil international des céréales (CIC) organisé les 12 et 13 juin à Londres (Royaume-Uni). Il a présenté, à l'occasion, «la stratégie mise en place par les autorités algériennes en vue de couvrir et d'assurer les besoins alimentaires du pays outre l'expérience du pays dans la réalisation et la garantie de sa sécurité alimentaire», a indiqué un communiqué du ministère. L'intervenant a mis en avant «l'expérience pionnière de l'Algérie et ses programmes visant la réalisation de la sécurité alimentaire dans un contexte mondial en pleine mutation», à ajouté la même source. L'Algérie ambitionne d'augmenter son rendement agricole et de la diversifier afin de se passer des importations des céréales en particulier. Pour y parvenir, les autorités oeuvrent à faciliter l'accès à l'investissement dans le secteur agricole, plus précisément dans la céréaculture. La semaine dernière, l'Algérie et l'Italie se sont engagées dans un nouveau projet de partenariat dans le secteur de l'agriculture. Le projet d'investissement en question sera lancé avec le groupe italien BF SPA pour la production de blé dur, via la société mixte, BF Algérie créée à cet effet, en partenariat avec la société Copre Sud. L'Algérie mise sur le développement accéléré de cette filière pour atteindre son autosuffisance et s'affranchir des importations de blé français, bulgare… Le pays est l'un des plus grands importateurs de blé. En 2022, l'Algérie a importé 1,3 million de tonnes de blé, contre 330.000 tonnes en 2021. Selon l'Union céréalière russe, les exportations de blé vers l'Algérie devraient augmenter en 2023 pour atteindre environ 3,5 millions de tonnes et assurer plus de 40% des importations algériennes de blé, a rapporté, il y a quelques semaines l'agence Sputnik. La Russie a toujours été un partenaire fiable de l'Algérie.