Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«La coalition des volontaires du G7 a imposé elle-même un plafonnement des prix du brut russe » Nouveau choc des BRICS dans le domaine de l'énergie, un contrepoint historique au choc pétrolier de 1973
L'analyste géopolitique et écrivain, Pepe Escobar aestimé que le nouveau choc des BRICS, dans le domaine de l'énergie, est un contrepoint historique au choc pétrolier de 1973, après lequel Riyad a commencé à se vautrer dans les pétrodollars. « Aujourd'hui, l'Arabie saoudite, sous la houlette de MbS, opère un changement tectonique et est en train de s'aligner stratégiquement sur la Russie, la Chine, l'Inde et l'Iran », a-t-il indiqué dans une tribune publiée sur Sputnik. Considérant qu'un coup d'Etat diplomatique n'est même pas un début de description. Il s'agit, dit-il, de la deuxième étape du rapprochement entre Riyad et Téhéran, initié par la Russie et finalisé par la Chine, qui a récemment été scellé à Pékin. Le leadership stratégique Russie-Chine, qui travaille patiemment en synchronisation, n'a jamais perdu de vue la balle. « Les BRICS 11 montrent comment le «Sud mondial/Majorité mondiale/Globe mondial» est plus non aligné sur l'Occident qu'il ne l'a jamais été », a-t-il poursuivi. Comparez maintenant, écrit-il, avec les «stratégies» collectives de l'Occident, telles que le plafonnement des prix du pétrole imposé par le G7. « En fait, la «coalition des volontaires» du G7 a imposé elle-même un plafonnement des prix du brut russe importé par voie maritime », observe Pepe Escobar. Faisant remarquer que le résultat est qu'ils ont dû commencer à acheter beaucoup plus de produits pétroliers aux pays du Sud mondial qui ont ignoré le plafonnement des prix et ont dûment augmenté leurs achats de brut russe. Après s'être vautré dans plusieurs phases de déni, relève-t-il, l'Occident collectif pourrait – ou non – réaliser que c'est un rêve insensé que d'essayer de «découpler» la partie de l'économie mondiale dominée par l'Occident de la Chine, quoi qu'en dise Washington. « Les BRICS 11 montrent aujourd'hui, de manière graphique, comment le «Sud mondial/Majorité mondiale/Globe mondial» est plus non aligné sur l'Occident qu'il ne l'a jamais été dans l'histoire récente », développe cet analyste géopolitique. Mais cela, écrit-il, peut aussi s'avérer dangereux d'un point de vue pratique. Comme lors du tout premier sommet trilatéral à Camp David le 18 août entre l'Empire et deux vassaux asiatiques, le Japon et la Corée du Sud. « Cela peut être interprété comme le premier pas vers une OTAN asiatique militaro-politique encore plus toxique que le Quad ou l'Aukus, obsédée par la volonté de contenir simultanément la Chine, la Russie et la RPDC », a-t-il ajouté. Au cours des dix dernières années, depuis l'annonce de la BRI à Astana puis à Jakarta, les institutions financières chinoises ont prêté près de 1000 milliards de dollars pour des projets de connectivité des infrastructures dans tout le Sud mondial. Le prochain forum de la BRI à Pékin marquera un nouvel élan. C'est la symbiose (Belt and Road Initiative) BRI-BRICS. Lors du G20 de l'année dernière, rappelle Pepe Escobar, la Chine a été le premier pays à faire pression pour l'inclusion de l'Union africaine (UA), qui compte 55 membres. « Cela pourrait se produire lors du sommet du G20 le mois prochain à New Delhi ; dans ce cas, la représentation du Sud mondial sera proche de la parité avec celle du Nord », note-t-il.