L'ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, a quitté Niamey mercredi matin, a fait savoir la chaîne de télévision Al Hadath. Selon ses informations, M. Itté arrivera à Paris dans quelques heures. De son côté, le conseil militaire au Niger a confirmé que Sylvain Itté avait quitté le pays, selon la chaîne de télévision Al Arabiya. Selon les rebelles, le diplomate français s'est dirigé vers le Tchad voisin. Le colonel Amadou Abdramane, porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), l'organe de direction des rebelles formé après le coup d'Etat, a fait savoir mardi que les nouvelles autorités du Niger n'avaient reçu aucune notification officielle concernant le retrait des troupes françaises du pays. «Nous n'avons reçu aucune notification officielle concernant le retrait des forces françaises du pays», a-t-il noté, ajoutant que Niamey «n'a pas proposé de date précise» pour le départ des militaires français. La France a pris la décision de révoquer son ambassadeur au Niger et d'évacuer le personnel de son ambassade à Niamey, a fait savoir le 24 septembre le président français Emmanuel Macron dans une interview sur TF1 et France 2. «Nous avons été à la demande du Niger, du Burkina Faso, du Mali, sur leurs territoires pour lutter contre le terrorisme. Ces pays ont été frappés par des coups d'Etat. J'ai eu cet après-midi le président Bazoum, et qui est aujourd'hui détenu parce qu'il menait des réformes ambitieuses […] La France a décidé de rappeler son ambassadeur et mettons fin à notre coopération militaire avec le Niger», a déclaré le président. Des militaires nigériens se sont rebellés fin juillet et ont annoncé la destitution de Mohamed Bazoum. Ils ont proclamé chef d'Etat le général Abdourahamane Tchiani, qui a dirigé la garde présidentielle, et formé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Les dirigeants de la Cédéao ont décrété des sanctions contre les rebelles et ont exigé la libération de Mohamed Bazoum, menaçant d'avoir recours à la force. Selon le site ActuNiger, Abdourahamane Tchiani a signé le 10 août un décret sur la mise en place d'un nouveau gouvernement de transition. Début août, les rebelles arrivés au pouvoir ont dénoncé les accords militaires avec Paris sur le stationnement de l'armée française et ont exigé le retrait du contingent.