Dans douze jours, l'Algérie accueillera la 7ème édition du sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévu du 29 février au 2 mars prochain. Pour sa réussite, l'Etat met toute son énergie dans l'organisation de cet événement d'envergure internationale qui aboutirait à l'adoption une déclaration commune confirmant leur engagement à poursuivre leurs efforts afin de maintenir la stabilité du marché gazier mondial (soutenir l'investissement ainsi que les prix, actuellement au plus bas niveau) et contribuer à garantir la sécurité énergétique dans le monde. Relever conjointement les défis actuels et futurs du secteur. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, dans un message à l'occasion du lancement officiel de la plate-forme numérique du GECF, la semaine dernière, l'adhésion ferme de l'Algérie aux «valeurs de coopération et de solidarité dans le cadre de notre forum», estimant que «la préservation de cette précieuse ressource (gaz) et l'utilisation de ses atouts sont une responsabilité partagée qui nécessite une compréhension mutuelle de l'équilibre des intérêts et du partage». Un appel à l'unité et à la cohésion au sein du groupe pour faire face aux chocs extérieurs. Cet événement de grande ampleur rassemblera plusieurs chefs d'Etat et de Gouvernement, des acteurs du secteur énergétique et des experts afin de débattre et discuter des idées pratiques pour soutenir le marché de gaz, permettant d'atteindre les objectifs, préalablement fixés, par le cartel d'ici 2050. Une occasion pour examiner et évaluer l'évolution du secteur ainsi que les expériences de chaque pays. L'Algérie, devenue le principal fournisseur en gaz de l'Europe et l'un des plus grands producteurs de gaz en Afrique et dans le monde, est disposée à aider les pays membres du GECF à peser leurs options afin de relever les défis actuels. La stratégie énergétique de l'Algérie et ses actions concrètes pour augmenter sa production de gaz naturel et du gaz naturel liquéfié (GNL) afin de répondre à la demande de ses partenaires, notamment, européens, en crise, sera mise en avant. Grâce à cette stratégie, le pays a réussi à capter l'attention de nouveaux marchés, mais aussi celle des pays producteurs, membres du GECF. Deux nouveaux puits de production de gaz à In Salah avant la fin 2024 Cette stratégie consiste à investir davantage dans la recherche, l'exploitation et la production de gaz sur le long terme. Investir, en parallèle, dans les infrastructures de transport de cette ressource, indispensables à la stabilité de l'économie et des sociétés. Lors de ce rendez-vous, l'Algérie exposera les grandes lignes de sa stratégie, illustrera ses réalisations au cours de ces dernières années et présentera les perspectives d'avenir du secteur. En effet, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, accorde un intérêt particulier à l'exploration et le développement du secteur gazier. Elle a intensifié et multiplié les travaux de recherche de nouveaux gisements pour pouvoir maintenir son niveau de production afin de répondre aux besoins croissants de ses partenaires. «Sonatrach prévoit d'investir 50 milliards de dollars, entre 2024 et 2028, dont 70% vont à l'activité Amont» a indiqué, il y a quatre jours, Youcef Khanfar, directeur central des Ressources nouvelles à Sonatrach, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, Chaîne III, affirmant, dans ce cadre, que le groupe a effectué «163 forages durant les cinq dernières années donnant lieu à 80 découvertes, soit un taux de réussite de près de 50%». La société publique des hydrocarbures est déterminée à gagner en rentabilité. Elle encourage l'investissement et l'innovation dans le secteur. Elle mettra en exploitation «deux nouveaux puits de production de gaz naturel à In Salah», a annoncé, avant-hier, sur les ondes de la Radio national, le chef de site du Centre de traitement de gaz brut de Hassi Moumene, Mohamed Keroum, précisant que «ces deux puits en cours de forage, seront mis en exploitation respectivement en juin et fin décembre de l'année en cours». «Trois autres puits sont, actuellement, en phase d'études. Après, tout dépendra des résultats des forages pour prendre la décision adéquate pour leur mise en exploitation», a-t-il ajouté, assurant que «la capacité de production d'In Salah Gas est de l'ordre de 15 millions standards mètres cubes/jour, soit 4 milliards standards mètres cubes annuellement, avec 19 puits en exploitation maximale». Dans le même objectif, «la Direction régionale de Stah relevant de Sonatrach œuvre à développer de nouveaux champs dans le cadre du projet de Tinrhert (Illizi), qui entreront en production progressivement durant l'année en cours», selon le premier responsable de la Direction, Mohamed Cherif Mokhtari. Dans ses déclaration accordées à l'Agence presse services (APS), M. Mokhtari a évoqué l'importance des unités de production de gaz naturel située à 170 km de la wilaya déléguée de Debdeb, près de la frontière algéro-libyenne dans le renforcement de la production nationale du gaz avec une capacité de production «globale de gaz traité de 24,7 millions m3 par jour». Concernant la contribution de la Sonatrach à la transition énergétique du pays, l'intervenant a fait état de la réalisation de deux unités de production d'électricité et focus sur la dimension environnementale. Le Sommet du GECF sera une occasion pour les participants de se projeter dans le secteur. Samira Takharboucht Voir sur Internet