Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Amar Takdjout a mis en avant, avant-hier dimanche à Alger, la nécessité de créer un climat favorable à la consécration de la culture de la communication et du dialogue, pour aboutir, a-t-il dit, à des résultats positifs pour l'intérêt des travailleurs et de l'économie nationale, dans une Algérie nouvelle. Soulignant, au passage, le rôle de l'UGTA dans la préservation des acquis des travailleurs et la réalisation des objectifs du développement national. Intervenant lors d'une rencontre organisée au siège de l'UGTA, à l'occasion du double anniversaire de la création de l'UGTA et la nationalisation des hydrocarbures, Amar Takjout a plaidé en faveur de la culture du dialogue social dans toutes les entreprises publiques et privées du pays pour préserver les intérêts supérieurs du pays. «Le dialogue social devrait être une véritable culture pour défendre les intérêts des travailleurs. L'UGTA fera tout son possible pour trouver des solutions et répondre aux doléances des travailleurs auprès des entreprises même si notre organisation ne soit pas toujours sur la même longueur d'onde avec les responsables», a-t-il indiqué. Faisant savoir que cette double célébration appartient à tous les travailleuses et travailleurs algériens qui ont joué un rôle important dans l'histoire de notre pays et qui se sont sacrifiés pour que vive l'Algérie libre et indépendante, forte de ses hommes. Affirmant que la conjoncture requerrait la mobilisation des travailleurs en vue de défendre l'intérêt de la patrie dont découlent leurs propres intérêts, le patron de la Centrale syndicale a fait savoir que ses missions consistaient actuellement à réunir toutes les conditions de mobilisation des travailleurs, en vue de défendre leurs intérêts et l'intérêt de la patrie. «La conjoncture exige l'examen des méthodes de défendre l'intérêt national, les entreprises économiques et les intérêts des travailleurs», a poursuivi Amar Takjout, rappelant que sa priorité avant tout c'est l'intérêt suprême des travailleurs et celui de l'Algérie. «Je suis disponible à tout moment pour défendre l'économie de notre patrie», a-t-il ajouté. Appelant à resserrer les rangs et à préserver la force de cette organisation, à travers le respect des lois et la maîtrise des méthodes de dialogue social et de revendication des droits, le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens a mis en avant l'importance d'inculquer une véritable culture de représentation syndicale, à travers la construction de la confiance entre les cadres syndicaux et les travailleurs et l'ouverture des dossiers relatifs à l'amélioration des conditions de travail, à l'instar du débat autour de la médecine de travail, de l'environnement de l'entreprise et de la sécurité sociale. «Tout éventuel abus est la résultante d'un vide syndical», a-t-il observé. Insistant sur la nécessité de consolider le dialogue social entre les partenaires sociaux et l'administration, en tant que culture de société, à l'effet de remédier aux insuffisances enregistrées au niveau de leurs établissements, tout en contribuant à l'édification des entreprises pour en faire un véritable partenaire. Revenant sur la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de porter le taux d'augmentation des salaires à 47% à l'horizon 2024 après avoir ordonné des réductions fiscales et la valorisation des allocations et pensions de retraite, inédite, dans la mesure où elle a été prise bien avant que nous soumettions une quelconque demande (...), ce responsable syndical a affirmé que le chef de l'Etat est très réceptif aux demandes des travailleurs. «C'est pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie indépendante que nous avons un chef de l'Etat qui devance le syndicat en proposant des solutions à certains problèmes avant même qu'ils ne soient exposés», a-t-il fait remarquer. Enfin, en ce qui concerne la formation des syndicalistes, l'intervenant a fait cas d'un accord de principe entre la centrale syndicale et certaines entreprises en vue de former cette catégorie, notamment en ce qui a trait aux lois, aux règles et aux techniques propres à l'activité syndicale. «L'Organisation syndicale pourrait faire appel à des syndicats internationaux et à l'Organisation internationale du travail pour former des syndicalistes algériens».