Le 4ème Festival du film méditerranéen d'Annaba est une «occasion rêvée de fidéliser le public au cinéma et lui redonner goût aux salles obscures», a estimé, dimanche à Annaba, le musicien et metteur en scène international, Safy Boutella. S'exprimant en marge d'une master class qu'il animait au profit de professionnels, d'étudiants et d'amateurs du 7ème art, Safy Boutella a souligné, dans une déclaration à l'APS «l'importance du cinéma dans le développement des «euples», avant d'insister sur l'importance de «fidéliser» le public au cinéma à travers, notamment «l'ouverture et l'aménagement de salles de cinéma, et l'encouragement de la réalisation de films». Appelant à «stimuler le cinéma et l'industrie cinématographique», l'auteur de l'album jazz «Mejnoun» est revenu sur «le potentiel de l'Algérie en la matière», insistant, dans ce cadre, sur «l'importance de bien encadrer et d'accompagner les talents pour faire gravir un autre échelon au cinéma algérien». Réaffirmant sa «volonté de contribuer à l'essor du cinéma en Algérie», Boutella a ajouté, au sujet de la master class qu'il a animée, que «ce fut, pour (lui), une façon de participer aux efforts déployés dans le sens du renouveau du 7ème art algérien». Ce musicien de renommée internationale a également indiqué que le fait de prendre part à un festival de cinéma en Algérie est «exceptionnel», d'autant que ce type d'événements culturels «constituent des lieux d'échanges et de communication entre professionnels, nécessaires pour avancer». La master class a été mise à profit par Safy Boutella pour revenir sur son parcours professionnel, et montrer «comment composer une musique de film, comment trouver l'inspiration et comment travailler en collaboration avec le réalisateur et tout son staff». Le musicien et metteur en scène algérien, diplômé du Berklee College of Music de Boston (USA), a avoué que le cinéma «est, certes, l'expression d'un talent, mais qui risque d'être insuffisant s'il n'est pas bonifié par l'amour du cinéma». Ateliers de formation aux métiers du cinéma au profit de 70 jeunes artistes Des ateliers de formation aux métiers du cinéma ont débuté, dimanche, dans le cadre des activités de formation incluses dans le programme du Festival du film méditerranéen (24-30 avril), au bénéfice de 70 jeunes artistes professionnels et amateurs du 7ème art. La directrice de la communication du Festival, Hana Menasria, a indiqué, à ce sujet, que l'organisation de ces ateliers «reflète la volonté du commissariat de la manifestation de contribuer à la revitalisation de la scène artistique dans la wilaya d'Annaba, et à la formation d'amateurs et de jeunes professionnels aimant le cinéma». Elle a également souligné que le Festival d'Annaba «offre aux jeunes intéressés par ce domaine artistique l'opportunité d'interagir avec des cinéastes chevronnés afin de tirer profit de leur expérience, et de recevoir une formation de base aux techniques de l'industrie cinématographique». Les ateliers de formation, ouverts pour deux jours à l'hôtel Seybouse et à l'Ecole supérieure des sciences de gestion, sont encadrés par des cinéastes, et des spécialistes du montage cinématographique, du son, de la photo, de l'écriture de scénarios, du tournage, de la réalisation et de la direction d'acteurs, a indiqué, de son côté, le coordinateur des ateliers, Walid Hamichi. Au niveau de l'atelier «photo», encadré ce dimanche par le directeur photo Allal Yahiaoui, l'accent a été mis sur les tâches techniques liées à ce métier qui conditionne souvent la qualité et le succès d'une œuvre de cinéma. La relation du directeur de la photo avec le plateau de tournage, afin de transmettre aux spectateurs, le plus fidèlement possible, les expressions véhiculant les sentiments des acteurs, a été mise en exergue par M. Yahiaoui. Parallèlement aux ateliers de formation, le Festival du film méditerranéen proposera des projections destinées aux étudiants de l'Ecole supérieure des sciences de gestion qui pourront ainsi apprécier des films algériens dont «Omar Gatlato», de Merzak Allouache, «Pour mon père» d'Abdeldjalil Boulahbal et «Laâlam» d'Ahmed Aggoun.