Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun a annoncé, hier lundi à Tizi Ouzou, l'octroi d'une enveloppe de 3,5 milliards DA au profit de l'Entreprise Nationale des Industries de l'Electroménager (ENIEM) d'Oued Aissi. « L'Etat a décidé d'accorder une subvention de 3,5 milliards DA pour relancer l'activité de l'entreprise qui connaît d'énormes difficultés depuis plusieurs années », a-t-il indiqué. Assurant que cette démarche s'inscrit dans le cadre des efforts de l'Etat pour relancer l'activité de ce fleuron des industries de l'électro-ménager qui cumule une dette de près de 5 milliards DA auprès de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) qui fait l'objet d'un plan de rééchelonnement à partir de 2021. C'était lors d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou qui s'inscrit dans le cadre de la poursuite du programme de visites sur le terrain des entreprises industrielles, a indiqué le communiqué du ministère. Un programme inscrit dans le cadre du Plan de développement sectoriel visant à faire progresser l'industrie publique nationale afin de valoriser la production locale pour couvrir le marché national et lever les obstacles bureaucratiques au niveau local. S'exprimant à l'issue de la présentation, par les responsables de l'entreprise, d'un plan de redressement, Ali Aoun a mis en avant les efforts, colossaux, de l'Etat pour la sauvegarde de ce fleuron de l'industrie nationale. Instruisant, au passage, ces mêmes responsables d'utiliser cette enveloppe pour produire de la valeur et garantir la pérennité de l'activité du complexe, non sans leur interdire toute activité de sponsoring au profit des clubs sportifs et autres activités. « Chaque dinar devra être utilisé au profit de l'entreprise », a fait savoir le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique. Au mois d'août dernier, le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun a exclu la thèse de privatisation de l'entreprise nationale des industries de l'électro-ménager (ENIEM) implantée dans la zone industrielle d'Oued Aïssi (Tizi Ouzou). « Un partenariat avec des entreprises étrangères ou avec des privés est possible. L'ENIEM ne sera pas privatisée », a-t-il indiqué. Annonçant, à l'occasion, la mise en place d'un système de contrat de performance pour les cadres de ce fleuron de l'industrie nationale. Ces potentiels partenaires, a-t-il poursuivi, existent. « Il faut ouvrir le capital parce que les ressources au niveau de l'ENIEM sont limitées. Il y a un programme qu'on va peaufiner avec le P-dg de l'entreprise et les représentants de travailleurs. Une réunion se tiendra dans quelques jours au ministère à ce sujet », a ajouté Ali Aoun. Faisant remarquer que la réunion avec les cadres de l'entreprise nous a rassurés sur la possibilité de sauver ce fleuron de l'industrie nationale, en grandes difficultés. L'ENIEM, a ajouté le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, se trouve dans une situation critique et l'avenir de ses travailleurs est menacé. « Les dettes de l'ENIEM se sont accumulés et l'entreprise est actuellement en grande difficulté. Ces dettes menacent aujourd'hui l'avenir de ses travailleurs. Nous devons réfléchir pour relancer l'activité au sein de cette usine » a-t-il déclaré. Précisant que l'option d'un effacement des dettes de l'ENIEM n'est pas à l'ordre du jour.