La Palestine est à l'honneur aux Archives nationales du Chili. Intitulée «De tous les fleuves à toutes les mers», l'exposition raconte en images l'histoire des territoires palestiniens. L'exposition a été inaugurée mercredi à Santiago dans la capitale, chilienne, cette œuvre veut faire entendre la voix du peuple palestinien. L'exposition propose un éventail de 130 œuvres d'art, allant des photographies et broderies aux peintures murales, pochettes d'album et affiches. Elle comprend également des documents historiques. Au milieu de tous ces éléments, les pastèques occupent une place centrale. Le Chili joue un rôle important en Amérique latine, étant reconnu comme une démocratie et membre de l'OCDE, ce qui lui confère une image internationale influente. Le fait que cette exposition se tienne au Chili et reflète l'histoire de la lutte du peuple palestinien ainsi que la solidarité internationale est un signal politique fort au monde : depuis le Chili, nous disons que le génocide, c'est assez. Retrouvons la tradition de solidarité internationale avec la Palestine et transformons-la en actions concrètes, explique Pablo Abufom, commissaire de l'exposition. Suite à l'interdiction d'utiliser les symboles du drapeau palestinien, la pastèque émerge comme un symbole de résistance dans plusieurs œuvres présentées. Pour Javier Manzi, commissaire de l'exposition, l'objectif est non seulement de relater l'histoire, mais aussi de refléter le présent. Cette exposition ne vient pas après les événements, elle se déroule alors que ce génocide se produit tous les jours. Nous ne voulons pas que ce soit un endroit où l'on observe les œuvres de loin, mais plutôt qu'elles soient utilisées comme des outils pour la mobilisation future, a martelé Javiera Manzi, commissaire de l'exposition.* Le Chili compte la plus grande communauté palestinienne en dehors du Moyen-Orient, avec environ 500 000 personnes d'origine palestinienne. En 2011, ce pays sud-américain a reconnu la Palestine comme un Etat libre, indépendant et souverain.