Les associations et les organisations des droits de la femme tirent une fois de plus la sonnette d'alarme et interpellent les hautes autorités de l'Etat afin de durcir les lois et pour prendre les mesures nécessaires pour protéger les femmes. C'est la tentative d'assassinat d'une mère de deux enfants par son ex-époux au niveau des bureaux de l'Actel (Algérie télécom) de Batna qui est la goutte qui a fait déborder le vase. Depuis ce drame, la population de la wilaya de Batna est toujours sous le choc alors et cet événement a suscité l'indignation et la colère des associations et droits de l'Homme et surtout des organisations des droits de la femme. Ces dernières ont laissé éclater leur colère indiquant que ce drame n'est pas le premier et ne sera certainement pas le dernier si toutefois les hauts responsables de l'Etat ne prennent pas les mesures adéquates pour stopper définitivement ''l'hémorragie''. L'auteur de ce lâche acte n'est autre que l'ex-époux de la victime qui s'est introduit à l'intérieur de l'Actel d'Algérie Télécom de Batna où il a commis son sale forfait. Selon des témoignages, l'ex-époux a profité de l'entrée de son ex-femme au niveau de son lieu de travail et lui a asséné plusieurs coups de couteau à travers son corps. Toujours et selon les mêmes témoignages, l'agresseur s'est acharné sur sa victime en lui balançant de l'acide de chlorhydrique (esprit de sel) sur le visage touchant la femme à l'œil. Une autre information qui reste à confirmer est la suivante : Alors qu'elle est tombée à terre, l'agresseur s'est approché de la victime et lui a versé l'acide dans la bouche. Cette même information indique qu'un agent présent sur les lieux aurait intervenu pour secourir la victime, aurait été touché par le liquide. Après cette agression, le mis en cause a quitté l'enceinte de l'Actel se dirigeant vers une destination inconnue. La victime a été évacuée au CHU de Batna et se trouve dans un état critique au service de réanimation. Certains militants des droits de la femme ont mis l'accent sur l'insécurité qui prévaut dans certaines entreprises et administrations indiquant qu'ils ne comprennent pas comment des individus étrangers à des établissements réussissent à pénétrer facilement dans les bureaux et s'en prennent aux fonctionnaires. Au moment où nous mettons sous presse, nous ne savons pas encore si l'agresseur a été arrêté ou se trouve toujours en cavale. Aucune information officielle au sujet de ce drame Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec le directeur des Postes de la wilaya (DTW) qui n'a pas voulu s'exprimer à ce sujet et nous a orienté vers le directeur d'Algérie télécom de la wilaya de Batna. Ce dernier a refusé également de répondre à nos questions et nous a orienté à son tour vers les autorités judiciaires de la wilaya de Batna. Les services de la communication et des relations publiques avec qui nous nous sommes entretenus ont indiqué qu'ils nous tiendraient informés des suites de cette affaire ultérieurement. Malgré nos efforts, nous n'avons pas réussi à prendre attache avec le procureur général ou le procureur chargé de la communication de la Cour de Batna. La séquestration de l'information sur ce drame a donné l'occasion à des milliers d'internautes de spéculer dans cet événement en insérant des publications fantaisistes et invérifiables jouant avec les sentiments de l'opinion publique. Pourtant cette affaire est un secret de Polichinelle ; il aurait été utile pour les services concernés de tenir informer l'opinion publique que ce soit à travers la presse ou les réseaux sociaux. «Ce nouveau drame visant encore la femme ne peut pas nous laisser indifférents et nous sommes, une fois de plus, contraint et pour la énième fois d'interpeller les hautes autorités de l'Etat de mettre tout en œuvre pour protéger la femme», ont-ils indiqué. Ces derniers ont ajouté que l'Etat doit mettre en place des mesures pour protéger les femmes contre les violences masculines. Nos interlocuteurs ont indiqué que les services sociaux doivent, en collaboration avec les services judiciaires, prendre en charge les femmes battues et surtout les femmes menacées de mort par leurs conjoints. «Ma fille divorcée ne peut plus sortir seule dans la rue en raison des menaces de mort de son ex-mari», nous a expliqué une femme. Cette dernière nous a fait savoir que sa fille aurait été agressée à l'arme blanche alors qu'elle se trouvait dans un ''Taxi-service''. Cette dernière nous a indiqué que c'est grâce aux cris lancés par ma fille que les passants sont intervenus sauvant la vie de ma fille qui est sortie avec des blessures au visage par des coups de couteau assénés par son ex-mari. L'association ''Réseau Wassila'' a indiqué sur sa page Facebook «que plus d'une trentaine de femmes ont été tuées depuis le 1er janvier 2024. Les organisations des droits de la femme ont également mis l'accent sur le manque flagrant des infrastructures d'accueils destinées pour les femmes battues. «Ces infrastructures sont non seulement nécessaires mais redeviennent obligatoires afin que l'Etat puisse prendre en charge les femmes battues ou les épouses mises à la porte par leurs conjoints», a indiqué un militant des droits de la femme. Notre interlocuteur a indiqué que des dizaines de femmes ''chassées'' par leurs époux se trouvent dans la rue. Selon d'autres témoignages, des milliers de femmes victimes de violences que ce soit par un frère, un proche parent et la majorité par leurs époux sont obligées d'admettre leurs sorts et de subir les violences mais ne sont pas dans la capacité de quitter le foyer car elles n'ont pas d'autres lieux pour se mettre à l'abri.