Au nom du groupe A3+ du Conseil de sécurité (Algérie, Mozambique, Sierra Léone, Guyana), Amar Bendjama, Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, a fait part de sa satisfaction quant à la «tenue (récente) d'élections municipales couronnées de succès dans 58 municipalités en Libye». Il s'est également félicité de la préparation d'un nouveau processus électoral pour 59 autres municipalités, prévu en janvier prochain, mais aussi concernant l'installation d'un conseil d'administration pour la Banque centrale de Libye. «Cette évolution permettra une gestion efficace de la politique monétaire de la Libye et contribuera à la stabilité économique du pays», a-t-il soutenu. «Afin de tirer parti de cette dynamique, nous exhortons les acteurs et les institutions libyens à s'abstenir de toute action susceptible de compromettre ces mesures positives, à annuler les mesures unilatérales qui alimentent les tensions et à donner la priorité au dialogue et à la coopération, sans conditions préalables et dans un esprit de compromis», indique le groupe A3+, qui «réitère l'importance d'une concentration sur la résolution des questions en suspens liées au cadre électoral, en vue d'éliminer les principaux obstacles sur la voie des élections nationales». «Nous encourageons vivement de nouvelles mesures visant à consolider un paysage politique stable, notamment en unifiant les institutions publiques», a assuré Amar Bendjama. Les pays du A3+ n'ont pas manqué, cependant, d'exprimer leur «préoccupation quant au peu de progrès réalisés dans la nomination d'un nouveau RSSG (Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies), alors que le mandat de la MANUL prendra fin en janvier prochain. Dans ce même contexte, les membres du A3+ ont appelé au retrait des forces étrangères, des combattants et des mercenaires dont la présence «exacerbe les tensions et menace la souveraineté de la Libye». La crédibilité du Conseil de sécurité «dépend de notre capacité à mettre un terme à l'épuisement des ressources financières libyennes gelées par une résolution du Conseil de sécurité», a-t-il, en outre, affirmé. Abordant une autre question, les A3+ estiment que «la situation humanitaire en Libye, en particulier le mouvement massif de migrants et de réfugiés en provenance de régions instables, souligne la nécessité urgente d'une aide humanitaire rationalisée et d'efforts coordonnés de la part des institutions libyennes». Ils ont salué, enfin, la tenue d'une réunion à Tunis, les 5 et 6 décembre courant, «pour discuter du projet de loi sur la réconciliation proposée par le Conseil de la présidence» et exprimé leur satisfaction quant à «l'annonce faite par le président du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye concernant la prochaine «Charte de réconciliation nationale».