Un choc qui devient une habitude. Pour la 4e saison de suite, Manchester City et le Real Madrid se retrouvent en phase finale de Ligue des Champions. Petite nouveauté cette année, les deux derniers vainqueurs de la compétition s'affrontent cette fois en barrages, format inédit oblige. Ce duel précoce dans cette C1 est évocateur de la forme des protagonistes. C'est effectivement deux bêtes blessées que l'on retrouvait à l'Etihad Stadium ce soir, surtout les Anglais, qui ont déjà battu leur record de défaites sur une saison depuis la venue de Pep Guardiola. Le Catalan nous réservait d'ailleurs encore des surprises dans sa composition de départ avec 4 défenseurs centraux derrière, et John Stones au milieu de terrain. L'innovation tactique n'avait pas de quoi effrayer l'attaque supersonique des Madrilènes, pas plus que l'accueil du public mancunien à l'égard de Vinicius. La Casa Blanca n'avait pas de mal à contrer le pressing adverse, pour piquer en profondeur grâce à son jeu direct dévastateur. Ruben Dias avait déjà eu chaud à la course avec Mbappé (7e), comme Ederson, dont la sortie mal maîtrisée avait fauché Vinicius, parti un poil trop tôt (9e). Le penalty était proche mais le gardien brésilien se rattrapait bien en remportant son duel face à Mbappé, parfaitement lancé dans le dos d'un extérieur de Vinicius (11e). La défense tenait toujours bon, de manière miraculeuse même, sur du jeu placé cette fois où les Merengues ont trop tergiversé pour conclure, à l'image de Vinicius et Mendy (12e). Aké jouait cette fois les pompiers de service. City résistait à la tempête de ce premier quart d'heure et parvenait enfin à hausser un peu le ton. Haaland au rendez-vous Il a même simplement fallu la première occasion avec ce long ballon de Grealish et la déviation de Gvardiol pour permettre à Haaland d'ouvrir le score (1-0, 19e). Un but contre le cours du jeu mais qui changeait la physionomie de la rencontre. Même la frappe enroulée sur la barre de Vinicius (25e) n'était qu'un feu de paille. Malgré la sortie sur blessure de Grealish, les Skyblues profitaient d'un manque de pressing pour installer son jeu. Foden obligeait Courtois à la parade (35e), et la tête d'Akandji finissait sur la barre (37e). Kylian Mbappé a bien eu une balle d'égalisation en contre avant la pause (45e+4), le ressort s'est un peu cassé dans son équipe. Manchester City aurait pu grandement en profiter car dès le retour des vestiaires, la tentative du gauche d'Haaland heurtait la barre (46e). C'est pourtant à cette période que le rapport de force s'inversait. Entré à la pause à la place d'Akandji, Rico Lewis était mis à rude épreuve par les déboulés de Vinicius et Mendy. Le Brésilien avait déjà trouvé Bellingham de la tête (53e). De l'autre côté, c'est Kylian Mbappé qui fut mis une nouvelle fois en échec par Ederson (55e). En panne de réalisme jusque-là, l'ancien Parisien parvenait enfin à égaliser sur une reprise... manquée du tibia (1-1, 60e). Les Anglais commençaient à tirer la langue face aux contres dévastateurs. Ederson maintenait encore les siens face à Bellingham (66e), avant de voir Ceballos commettre l'irréparable à l'entrée de sa surface sur Foden. Haaland n'en demandait pas tant et redonner l'avantage aux siens sur penalty (2-1, 80e). Les cadeaux de City Sauf que les Cityzens avaient décidé de multiplier les cadeaux ce soir, comme depuis l'ensemble de la saison, et d'en offrir un énième avec ce dégagement manqué d'Ederson. Au bout de l'action, Ederson repoussait le tir de Vinicius sur Brahim Diaz, qui crucifiait son ancienne équipe sans célébrer (2-2, 86e). Pour ne rien arranger, Kocavic et Rico Lewis se manquaient encore une fois et permettaient à Vinicius de s'échapper. Son lob sur Ederson se transformait en passe décisive pour Bellingham (3-2, 90e+2) et offrait la victoire à son équipe. Le Real Madrid a puni son adversaire, qu'il retrouvera mercredi prochain dans son antre de Santiago-Bernabéu avec l'avantage du score, et le plein de confiance dans une rencontre ébouriffante.