Comme à l'accoutumée, les Laboratoires Beker nous ont donnés rendez-vous avec la 10e session du «Beker Media Training» avec un sujet fort intéressant à quelques jours du mois sacré, à savoir, «Diabète et Ramadhan, Comment accompagner le patient diabétique ?» Une thématique admirablement développée par le Professeur Samir Aouiche, Chef d'unité du service de Diabétologie du CHU «Mustapha Pacha», et qui a retenu l'attention des confrères. Il a donc été question des risques du jeûne chez certains diabétiques durant le Ramadan qui approche à grands pas. Cette session de formation nous a permis de découvrir les résultats des études auxquels ont pris part les experts algériens. Aujourd'hui, il y a ce système de score qui permet de définir qui du patient peut jeûner ou pas. L'accent a aussi été mis sur la nécessité de se référer à l'avis du médecin traitant. Il est important de connaître son malade pour une meilleure prise en charge. Samir Aouiche a indiqué que «pour les personnes qui tiennent, en dépit de l'avis de leurs médecins traitants, à observer le jeûne et dont le tableau clinique ne révèle que des risques modérés, elles peuvent le faire, tout en étant sous surveillance médicale continue». Il est utile de préciser que les diabétiques jeûneurs risquent l'hypoglycémie avant la rupture du jeûne, il a mis en garde ceux qui présentent une forme asymptomatique de leur pathologie, précisant que «la décision de jeûner doit impérativement être prise par le médecin traitant, en fonction d'un nombre de facteurs propres à chaque cas», avant d'ajouter «qu'il s'agit du type de diabète (le 1 ou le 2), des médicaments prescrits, de présence de complications et/ou de comorbidités, de la nature du travail exercé et de l'expérience du précédant Ramadhan». «Une bonne évaluation des risques chez chaque patient ainsi que la surveillance glycémique contribuent à une gestion efficace de la pathologie», a-t-il ajouté, avant de recommander une auto-surveillance de la glycémie tout au long de la journée, soit durant le jeûne et après l'avoir rompu, conseillant aux jeûneurs d'«interrompre leur jeûne en cas d'hypoglycémie, d'hyperglycémie, de déshydratation, etc.». Il a aussi été question de l'éducation thérapeutique structurée. Privilégier une alimentation équilibrée, plus riche en fibres qu'en sucre et en gras, afin d'éviter des perturbations de la glycémie (généralement une hyperglycémie) et autres désagréments après la rupture du jeûne, est d'une importance capitale. Il s'agit donc de réduire les risques avant le mois de Ramadhan, l'autosurveillance glycémique durant le mois sacre et la rupture du jeûne en cas de symptômes d'hypoglycémie ou d'hyperglycémie. Enfin, le Professeur-conférencier n'a pas manqué de rappeler les dix principaux conseils nutritionnels du Ramadan pour le bien du patient. Autant dire que cette session a été bénéfique à plus d'un titre puisque le journaliste est cet intermédiaire entre le spécialiste et le malade sur qui on doit compter pour le travail de sensibilisation.