Dans son rapport ''GECF Global Outlook 2050'', publié lundi, le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a mis en avant la nécessité d'investissements continus dans l'exploration et des technologies de production avancées pour garantir un approvisionnement énergétique à long terme.«Une part importante de la production future proviendra de ressources non encore découvertes», a avancé l'Organisation dans son 9ème rapport annuel. «Globalement, la demande mondiale d'énergie devrait augmenter de 18% d'ici 2050», a indiqué la même source, précisant que l'Asie-Pacifique et l'Afrique seront les principaux moteurs de la croissance Réaffirmant dans son nouveau rapport les prévisions de hausse de la demande gazière, sans pic prévu, le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a fait savoir que contrairement au charbon, qui devraient diminuer, la demande de gaz naturel devrait augmenter de 32% d'ici 2050, dépassant les 5.300 milliards de mètres cubes. Faisant remarquer que la production d'électricité restera le principal moteur de l'utilisation du gaz naturel, tandis que les applications industrielles, notamment la production d'hydrogène, connaîtront une forte croissance, renforçant le gaz naturel comme source d'énergie essentielle pour les secteurs difficiles à décarboner. Malgré l'expansion rapide des énergies renouvelables, note l'Organisation dans son 9ème rapport annuel, le gaz naturel reste essentiel pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la planète. Soulignant, le soutien politique des gouvernements du monde entier qui reconnaissent de plus en plus le gaz naturel comme une solution clé au trilemme énergétique, garantissant la sécurité énergétique, l'accessibilité et la durabilité. Faisant remarquer que le centre de gravité de la production mondiale se déplace vers le Moyen-Orient, l'Eurasie et l'Afrique qui devront générer près de 90% de la croissance en la matière d'ici 2050. Le rapport ''GECF Global Outlook 2050'', publié lundi par l'Organisation, souligne que pour répondre à la demande future, 11,1 billions de dollars d'investissements seront nécessaires d'ici 2050, dont 94% seront consacrés au développement du gaz en amont. Réaffirmant que le gaz naturel continuera de jouer un rôle «central» dans le mix énergétique mondial. S'exprimant lors de la cérémonie de lancement de la 9ème édition du rapport ''GECF Global Outlook 2050'' à Doha, le Secrétaire général de l'Organisation, Mohamed Hamel, a estimé que ce rapport dissipe le mythe selon lequel les investissements dans le gaz naturel peuvent être arrêtés. «L'année écoulée 2024 a encore renforcé ces convictions, car la consommation mondiale de pétrole et gaz a atteint des niveaux records malgré la croissance rapide des énergies renouvelables, le gaz naturel représentant 40% de la demande énergétique supplémentaire, la part la plus élevée parmi tous les combustibles», a-t-il dit. Faisant savoir que la contribution des pays membres du GECF devrait représenter près de la moitié de la production mondiale. Lors du 7ème Sommet qui s'est déroulé à Alger entre le 29 février et le 2 mars 2024, le GECF, et sur la base des principaux paramètres fondamentaux, économiques, démographiques, et politiques, qui caractérisent la scène énergétique mondiale, soutenait que le gaz va demeurer la source énergétique incontournable à l'horizon 2050, et passera pratiquement de 23 à 26% dans la consommation énergétique primaire entre 2022 et 2050. Cette dernière passera ainsi sur la même période de 14,960 Mds à 17,925 Mds Tep (tonne-équivalent-pétrole), soit un accroissement de 19,8%. L'Organisation prévoyait ainsi que les énergies fossiles vont demeurer prépondérantes dans la consommation primaire d'énergie en passant de 80 à 63%, dans la mesure où le pétrole ne chutera que de 30 à 26%, tandis que le charbon lui passera de 27 à 11%. Le gaz naturel quant à lui poursuivra sa croissance continue et passera de23 à 26%. Les ENR, y compris hydrauliques, vont passer de 15 à 31%, tandis que la part du nucléaire n'augmentera que de 1% en passant de 5 à 6%.