,Sept candidats brigueront jeudi à Costa Navarino (Grèce) la présidence du Comité international olympique (CIO), pour succéder à l'Allemand Thomas Bach, en poste depuis douze ans. Vaisseau amiral du monde sportif, l'instance de Lausanne n'avait plus changé de patron depuis douze ans, quand Thomas Bach avait succédé en 2013 au Belge Jacques Rogge, avant d'être reconduit sans opposition en 2021, à la quasi-unanimité. Si le Bavarois de 71 ans passera officiellement la main le 23 juin, la centaine de membres du CIO éliront son remplaçant dès jeudi, à bulletins secrets, dans le complexe balnéaire grec de Costa Navarino, au bord de la mer Ionienne. L'élection s'annonce aussi historique qu'indécise avec la présence de sept candidats : le Français David Lappartient, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior, le Britannique Sebastian Coe, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, le Jordanien Feisal Al-Hussein, le Britannico-Suédois Johan Eliasch et le Japonais Morinari Watanabe. Seuls Sebastian Coe, patron de World Athletics et double champion olympique du 1500 m, et la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, septuple médaillée en natation (dont deux titres) partagent un glorieux passé sportif avec l'Allemand, sacré en fleuret par équipes aux JO-1976 de Montréal. Depuis 1925, les candidats s'affrontent par tours successifs jusqu'à ce que l'un d'entre eux obtienne une majorité absolue auprès des membres du CIO, réunis à huis clos et qui doivent désormais laisser leurs appareils électroniques à l'entrée. Tant que ce n'est pas le cas, chaque tour élimine le candidat le moins bien classé, quitte à organiser un vote intermédiaire en cas d'égalité : Thomas Bach annoncera à la session le nom du partant sans donner les scores de ses rivaux, qui seront seulement connus une fois le vainqueur proclamé. Avec sept candidats, le scrutin de jeudi peut donc aller jusqu'au sixième tour et si les finalistes obtiennent par deux fois le même nombre de suffrages, Thomas Bach pourra se mêler au vote pour les départager. En pratique, l'élection au CIO n'a jamais dépassé le deuxième tour, même lorsque Thomas Bach a été élu en 2013 face à cinq rivaux, avant d'être reconduit à la quasi-unanimité (93 oui, un non) en mars 2021. Mais personne ne se hasarde cette année à désigner un seul favori. Le vainqueur du scrutin de jeudi entrera en fonction le 24 juin prochain, pour un premier mandat courant jusqu'en juin 2033, avant une éventuelle réélection pour quatre ans.n