Les pays à des forêts tropicales intensifient la lutte contre les changements climatiques par une nouvelle initiative annoncée récemment : le Fonds de partenariat pour la réduction des émissions de carbone forestier des Nations unies (UN-REDD). Le programme, qui sera réalisé par trois agences des Nations unies, a été annoncé par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le Premier ministre de Norvège, Jens Stoltenberg, dont le gouvernement finance cette phase initiale d'un montant de 35 millions de dollars. Neuf pays ont déjà exprimé leur intérêt à recevoir de l'aide par le biais de UN-REDD - la Bolivie, la République démocratique du Congo, l'Indonésie, le Panama, le Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Paraguay, la Tanzanie, le Viet Nam et la Zambie. Certains d'entre eux, comme l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la République démocratique du Congo et la Tanzanie initieront rapidement leurs efforts à travers l'élaboration de stratégies nationales, et en établissant de solides systèmes de suivi, d'évaluations, de déclaration et de vérification de la couverture forestière et des stocks de carbone ainsi qu'en engageant leurs capacités de soutien pour d'autres pays à venir aussi. Dans les phases ultérieures, des projets pilotes seront mis en place pour tester des moyens de gérer les forêts existantes afin de maintenir leurs services éco systémiques et maximiser leurs stocks de carbone tout en offrant la communauté et les moyens de subsistance des prestations. Le programme UN-REDD soutiendra ces pays dans le cadre d'un mouvement international pour inclure REDD dans un accord climatique des Nations unies post-2012. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime que la déforestation contribue environ 20 pour cent des émissions globales des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Le programme REDD vise à équilibrer la balance économique en faveur de la gestion durable des forêts afin que leurs biens et services économiques, environnementaux et sociaux bénéficient aux pays, communautés et utilisateurs des forêts tout en contribuant aux réductions importantes des émissions de gaz à effet de serre. Si REDD obtient le feu vert dans le cadre d'un accord post-2012 de la Convention des Nations unies sur le climat, ceci pourrait permettre aux pays développés de payer les pays en développement pour les émissions évitées. Un tel arrangement sera essentiel dans l'effort mondial visant à éviter un changement climatique catastrophique, et doit être accompagné de profondes réductions d'émissions dans les pays développés. Les pays en développement pourraient recevoir des versements importants qui à leur tour peuvent être dépensés pour le développement. Selon une estimation, l'Indonésie pourrait recevoir 1 milliard de dollars d'indemnités par année si son taux de déforestation était réduit à un million d'hectares par an.