«Les premiers résultats obtenus durant les 30 mois de gestion sont des réalisations concrètes par composante d'activité, à savoir la formation judiciaire, la modernisation des systèmes d'information et l'organisation judiciaire», a indiqué M. Rahmani, le directeur du projet Meda II, à l'ouverture des travaux de la 2e session du comité de suivi du programme d'appui à la réforme de la justice rapporté par l'APS. «Les premiers résultats du programme Meda II d'appui à la réforme de la justice sont à la hauteur des objectifs fixés», a-t-il estimé. Concernant la formation des ressources humaines, «clé de voûte» dudit programme, un vaste plan de formation continue et de recyclage des connaissances a été réalisé au profit notamment des juges, procureurs de la République, greffiers, notaires, avocats et huissiers de justice. En effet, près de 1 000 personnes en ont bénéficié tous corps confondus, selon le même responsable soulignant que les actions de formation et d'information se sont déroulées en Algérie et en Europe. Il a ajouté, dans ce contexte, que le résultat de cette formation «s'est vérifié» particulièrement au niveau de la formation professionnelle spécifique consacrée aux magistrats et greffiers affectés aux quatre nouveaux tribunaux pénaux régionaux à compétence territoriale étendue. Pour ce qui est de la modernisation, l'assistance technique européenne a concerné quatre activités : l'acquisition de matériels informatiques et bureautiques et la mise en place d'un système national de communication et d'information couvrant plus de 400 sites judiciaires. Il a été également question de la réalisation de nombreuses expertises techniques pour rehausser le niveau du système informatique du ministère de la Justice et, enfin, la formation des ingénieurs et techniciens appelés à utiliser les équipements de nouvelles technologies. M. Rahmani a souligné que ces réalisations ont eu «un impact positif» sur le fonctionnement du service public de la justice, citant, à ce propos, le renforcement technique du service «guichet unique» du tribunal et de la cour qui a permis l'amélioration des prestations quotidiennes fournies aux citoyens. Il a estimé, dans ce contexte, que la mise en service prochaine du système de communication VSAT «augmentera les performances des réseaux informatique» du ministère de la Justice. M. Rahmani a, par ailleurs, évoqué les «principales difficultés» qui sont, selon lui, derrière les «retards» enregistrés dans certains projets du programme Meda II. Il a cité la contrainte inhérente au délai imposé par la passation des marchés de fournitures et de services avant la date butoir du 19 juillet 2007, rappelant que le contrat de l'assistance technique n'a été signé qu'en février 2006. L'autre difficulté évoquée par le directeur est «l'instabilité dans le temps des experts internationaux et la discontinuité de l'assistance technique», ce qui, selon lui, a entravé quelque peu «la mise en œuvre en temps opportun» de l'organisation judiciaire et la formation professionnelle.