Le président de la République a enfin mis fin aux spéculations qui ont alimenté, ces derniers temps, les colonnes de la presse nationale, en annonçant une révision partielle et limitée de la Constitution par voie parlementaire. En s'adressant au peuple algérien à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2008/2009, le premier magistrat du pays a précisé qu'étant donné que «les Constitutions sont le produit de l'effort humain, elles sont donc à même d'être améliorées et perfectionnées». À ce sujet, il a rappelé à plusieurs reprises, «j'avais exprimé mon souhait de revoir la Constitution lorsque les circonstances le permettraient, j'avais alors indiqué les motifs qui imposaient la nécessité de l'adapter aux étapes à venir». Mais, a-t-il ajouté, «à ce moment-là, nos préoccupations étaient toutes tendues vers la lutte contre le terrorisme, la consécration de la politique de concorde civile et de réconciliation nationale, et la prise en charge des effets de la tragédie nationale». Sur sa lancée, le président Bouteflika a souligné le fait qu'il a également annoncé qu'il «n'hésiterait pas un seul instant à consulter le peuple directement à propos du projet de révision constitutionnelle». Mais, a-t-il renchéri, «à la lumière de l'expérience vécue ces dernières années et après avoir constaté de temps à autre les interférences entre les différents pouvoirs dans la pratique de leurs missions, la nécessité d'introduire certains correctifs urgents à quelques dispositions de la Constitution est apparue utile pour garantir une plus grande maîtrise dans la gestion des affaires de l'Etat». C'est pour ces raisons, a-t-il ajouté, qu'il a préféré «recourir pour l'instant aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, éloignant l'idée de la révision constitutionnelle par voie référendaire, mais sans pour autant l'abandonner». Donc, ajoutera le président Bouteflika, elle sera proposée au Parlement, et ce, «après avis motivé du Conseil constitutionnel conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution d'enrichir le système institutionnel avec les fondements de la stabilité, de l'efficacité et de la continuité». Cet enrichissement touchera plusieurs axes, notamment «la protection des symboles de la glorieuse révolution», mais aussi «la réorganisation, la précision et la clarification des prérogatives et des rapports entre les constituants du pouvoir exécutif sans pour autant toucher aux équilibres des pouvoirs». Les révisions qui vont être soumises prochainement au Parlement comporteront également un article qui permettra «au peuple d'exercer son droit légitime à choisir ses gouvernants et à leur renouveler sa confiance en toute souveraineté (…)». La gent féminine est également touchée par ladite révision. À ce sujet, le premier magistrat du pays a annoncé, qu'en plus de cela, «nous avons veillé à ce que le projet de révision constitutionnelle comporte une disposition nouvelle consacrée à la promotion des droits politiques de la femme et à l'élargissement de sa représentation dans les assemblées élues, à tous les niveaux», a-t-il conclu.