Huit familles dans la commune de Sidi Ben Adda, wilaya d'Aïn Témouchent, mènent une vie sociale inconfortable et pourront même se retrouver dans la rue pour des raisons incombant à l'administration. En effet, la société Medgaz, chargée de la réalisation du gazoduc à destination d'Espagne, via la wilaya d'Aïn Témouchent a sollicité très tôt ces huit familles d'évacuer la ferme où elles habitaient pour permettre l'accomplissement des travaux relatifs au tracé du gazoduc. En compensation, Medgaz a versé au compte de la commune de Sidi Ben-Adda un montant de 10 494.926 dinars pour la construction de huit (8) logements socio-participatifs de type F4 et la CNL versera au promoteur l'aide estimée à 4 000 000 dinars soit un logement coûte presque 1 320 000 dinars d'une superficie de 94m2. Par la suite, le maître d'ouvrage, APC de Sidi Ben Adda, a signé un contrat-marché 08/64 pour la réalisation des huit logements en sept (07) mois à partir de la signature le 11 février 2008 sous conditions que le promoteur Souiyah Saïd qui a entrepris des travaux et a perçu un plus de 4 000 000 dinars sans l'aide de l'Etat. Le taux d'avancement n'a pas été apprécié par les responsables de la wilaya d'Aïn Témouchent et par conséquent, le wali lors de sa visite sur site dans la commune de Sidi Ben Adda, a décidé d'octroyer ce projet de huit logements à un autre promoteur qui avait déjà 44 logements en voie d'achèvement. Or, ces logements LSP étaient déjà affectés à leurs bénéficiaires qui ont versé la totalité de leur apport personnel de participation et ont signifié une opposition aux promoteurs. Un bras de fer s'éclata ainsi. Le président de ladite APC a résilié le marché 08/64 avec le promoteur Souiyah Saïd, par deux simples télégrammes en date des 11 et 28 octobre 2008 pour motif de retard. Cependant, le promoteur Souiyah Saïd accuse les services techniques et l'administration d'être responsables du retard. Selon ses dires «j'ai payé l'assiette du terrain en octobre 2008. J'étais resté sans acte pour pouvoir percevoir la quote-part de la CNL et l'apport personnel des souscripteurs. J'ai adressé à deux reprises une lettre au wali pour l'acte de transfert de propriété mais sans aucune réponse. Aussi, le permis de construire demeure au niveau de l'APC de Sidi Ben Adda. Malgré toutes ces difficultés rencontrées, j'ai commencé les travaux en mars 2008 et je suis prêt à achever les huit logements». D'une manière générale et solidaire, Medgaz a loué deux villas pour y loger ces huit familles durant trois mois auprès de deux particuliers. Le délai expira et ces habitants refusèrent de vider les lieux. Un autre conflit se éclata entre les propriétaires, les huit familles et l'APC. Que faire donc ? La raison se trouve chez l'opinion publique qui a fustigé les décideurs. Ces huit familles sont des agropastoraux puisqu'elles sont d'origine nomade. Conformément à la politique de développement rural intègre, l'APC aurait pu leur construire des logements du type habitat rural tout près de leur ferme afin qu'elles soient sédentarisées et leur éviter une déperdition socio-économique dans la ville de Sidi Ben Adda. Maintenant, les huit familles ainsi que leurs enfants risquent de passer un hiver dans la rue.