Du reste, plusieurs études d'organisations non-gouvernementales ont montré que l'embargo était préjudiciable à la population civile au moment où Abbas se laisse berner docilement par un jeune bouffon orchestré par Washington et sa horde. Aujourd'hui, à Ghaza, disposer d'un minimum de produits pharmaceutiques est un luxe. Il en est de même de la nourriture. Forts de ce constat que les autres nations occidentales perpétuent leur solidarité envers les actions belliqueuses du régime sioniste. Les propos du «toubib» en font foi. Il fut un temps où son prédécesseur, Hubert Védrine, le ministre français des Affaires étrangères, s'est démarqué des bombardements de l'Irak et a affirmé que ces raids n'avaient aucune base légale. Il a également condamné sans ambiguïté les sanctions économiques imposées à l'Irak en les qualifiant de prise en otage de la population irakienne. «Cet embargo ne marche pas dans le bon sens», a-t-il martelé. Même l'Union européenne avait condamné à demi-mots ces raids aériens. Elle avait mis l'accent sur la nécessité d'augmenter l'aide financière apportée aux populations irakiennes. Par ces bombardements, les États-Unis ont détruit militairement ce qu'ils avaient construit politiquement. C'était le parfait effet boomerang. Aujourd'hui, la situation de Ghaza, pourrait-elle être justifiée par ces nations qui ont toujours chanté l'hymne des droits de l'Homme, comme elles l'avaient fait lors de la première guerre d'Irak ? Visiblement, cette prétendue communauté internationale qui tutelle les affaires du monde, semble impuissante face au terrorisme sioniste sans se soucier de la qualité du coton qu'elle est en train de filer au Moyen-Orient. Alors, pour espérer une réprobation quasi unanime de la communauté internationale de ces actes criminels, il faudra vraiment être dans un feuilleton de science fiction. Sur l'autre aile de la balance, la communauté arabe qui semble détenir le record des réunions urgentes. A chaque désastre, les compagnons de longue date se retrouvent pour déguster le fameux thé à la menthe face aux caméras. Alors, de timides dénonciations sont proférées çà et là pour enfin aboutir à une queue de poisson mal lotie. S'il faut dénoncer de la sorte, mieux vaut rester au chaud dans son petit grand fauteuil et faire entendre sa voix par le biais médiatique. Et puis, si les réunions se tiennent la plupart du temps, ce sont les vieilles querelles qui l'emportent sur l'intérêt de la nation. Langue de bois primant sur de vraies dispositions, on retourne au bercail laissant derrière soi les espoirs d'un peuple suffocant sous l'étau terroriste sioniste. Cela nous rappelle cette histoire quoiqu'un peu longue mais qui mérite quand même d'être racontée vue la conjecture actuelle. C. A.