Ce vendeur n'est pas comme les autres. Il vend la mort en comprimés ou en gouttes. Arrêté en flagrant délit, il vient d'écoper de cinq ans de prison, assortis d'une amende de 50 000 DA. Un jeune de 20 ans titube au milieu de l'Avenue colonel Amirouche, en plein centre-ville de Bordj Bou-Arreridj. Arrêté par un agent, il apparaît que le jeune est complètement inconscient, il bafouille, bave et égrène des bredouillis sans suite ; Il est drogué. Haschich? Non ! Pire, mille fois pire: la mort en capsules. Des produits qui normalement ne sont délivrés que sur ordonnance et présentation de la carte d'identité nationale. Mais comment les jeunes parviennent-ils à se procurer ces poisons ? Les fournisseurs traditionnels étaient des trafiquants professionnels, mais il s'avère aujourd'hui que les filières d'approvisionnement se sont depuis quelques temps diversifiées. Un vendeur dans une pharmacie a en effet été arrêté durant le mois de décembre passé par les éléments de la police judiciaire pour vente illégale de psychotropes. Il a été déféré devant le tribunal de première instance de Bordj Bou-Arreridj. Sa condamnation n'a pas tardé. Cinq ans de prison ferme assortis d'une amende de 50 000 DA.