D'ailleurs, avec la nouvelle stratégie énergétique mondiale horizon 2015/2020, les hydrocarbures seront une énergie banalisée, sans influences politiques à l'instar du charbon,(200 années de réserves contre 40 ans pour le pétrole/gaz) du nucléaire et d'autres énergies alternatives. Car, les décisions prises par l'Opep, lors des dernières réunions de baisser sa production de pétrole de 4,2 millions de barils/jour depuis le début de l'année 2008 (occasionnant par là un manque à gagner pour l'Algérie d'environ 5 milliards de dollars), n'ont pas aussi réussi à freiner la baisse des cours qui avaient atteint le pic de plus de 147 dollars le baril. L'histoire pétrolière mondiale nous enseigne que si en temps normal les interventions de l'Opep pour maintenir les cours connaissent un certain succès, ce n'est pas le cas en temps de crise. La Banque mondiale dans son dernier rapport du 8 mars 2009, contredisant le président de la Banque centrale européenne,et le président de la FED rejoignant les analyses du directeur général du FMI qui vient d'affirmer le 3 mars 2009, que la crise mondiale est sans pareilel depuis la Seconde Guerre mondiale ,touchant tous les pays développés et émergents, que la croissance mondiale sera certainement négative en 2009 et aura un effet dévastateur sur l'ensemble du monde et particulièrement sur bon nombre de pays du tiers-monde. Car, il faut savoir qu'un taux de croissance se calcule par rapport à la période antérieure et une croissance après à un taux négatif de l'année précédente donne toujours un taux faible. Comme après une grave maladie, la convalescence durera de longues années, au minimum jusqu'en 2014/2015 si les thérapeutiques s'avèrent efficaces et donc qu'une légère reprise fin 2010, début 2011, pour que l'économie mondiale retrouve son ancien niveau. Or, c'est un élément déterminant de la demande d'hydrocarbures notamment des quatre premiers consommateurs d'hydrocarbures dans le monde les USA, la Chine, le Japon et l'Europe en décroissance. Si l'on excepte les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, le deuxième facteur est que les plus grands pays producteurs depuis 10 ans ne sont pas ceux de l'OPEP ne commercialisent sur le marché mondial en moyenne 2005/2008 depuis la réduction moins de 40% , 60/55% se faisant hors OPEP. Et avec ces baisses successives, sous réserves du respect des quotas, ce qui n'est pas évident, ( le Venezuela, l'Iran et l'Angola qui préside l'OPEP ne respectant pas ces quotas), il est à craindre des pertes de part de marché allant vers moins de 30/35% au profit notamment des pays hors OPEP qui combleront la différence dont notamment la Russie et surtout l'Irak, actuellement hors OPEP, duxième exportateur mondial après l'Arabie saoudite. Aussi, il ne fallait pas s'attendre à des miracles à la réunion de l'OPEP à Vienne en raison de la persistance de la crise mondiale car l'augmentation récente du WIT (référence au Texas) est due en grande partie à la reconstitution des stocks qui ont baissé en janvier 2009, le prix du brent (mer du Nord) connaissant une relative stabilité entre 42/45 dollars. Tout au plus une réduction, à laquelle je me suis opposé, si elle devait permettre l'augmentation du prix de quelques dollars, devrait profiter aux pays exportateurs de gaz expliquant fondamentalement la présence de la Russie ,(mais aussi l'Iran, le Qatar représentant plus de 60% des réserves mondiales, l'Algérie n'ayant que 2,5 à 3% des réserves mondiales de gaz avec une consommation intérieure représentant en 2015/2016 environ 80% de la partie exportable), le prix étant indexé sur celui du pétrole. L'Algérie monoexportatrice est donc concernée car dépendante de 98% de ses recettes en devises et pour plus de 90% % de son plan de financement. Un cours entre 40/45 dollars donnerait moins de 30 milliards de dollars de recettes pour Sonatrach et entre 55/60 une recette 40 milliards de dollars, des tensions budgétaires devant se manifester au cours de 50/55 dollars courant 2011, et pour un cours de 40/45 dollars fin 2010, c'est en résumlé, comme je l'ai écrit dans la Nouvelle République avant la réunion de Vienne, les différentes réunions de l'OPEP, malgré des déclarations fracassantes.