, Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) donne l'impression qu'il est bouché à l'émeri par rapport à toutes «ses sorties» souvent inappropriées avec la conjoncture actuelle. On n'en avait pas encore fini pour ne pas dire plutôt commencé avec cette histoire de grippe A/H1N1 et la foire qui y règne depuis bien des mois, on entend la rumeur d'une décision de mettre fin aux fonctions du directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA).Une rumeur niée officiellement par Abdesselam Chakou, secrétaire général du MSPRH,lors d'une conférence de presse animée récemment mais il n'y a de fumée sans feu et elle fut confirmée sur le terrain. Pourquoi ces contradictions dans les déclarations et positions des responsables du ministère de la Santé ? On se rappelle encore le chiffre erroné de 900 000 doses de vaccin contre la grippe A annoncé par ces mêmes responsables et qu'en réunion privée avec des médecins, ils annoncent l'arrivée de 300 000 doses. On peut lire aussi sur le site internet de ce même ministère une instruction et dont le contenu explique clairement que ce ne seront pas tous les malades atteints de grippe A/H1N1 qui auront lachance d'être hospitalisés. Ceci est un luxe offert à ceux qui présentent des signes de gravité sérieux, des complications ou une co-morbidité associée aux symptômes de cette grippe. Une instruction que doivent respecter les DSP des 48 wilayas ainsi que les directeurs des EH,EPH,EPS et EPSP. Les responsables du MSPRH vivent-ils dans un autre monde que le nôtre ? C'est fort probable puisque Saïd Barkat, ministre de la Santé, a pris la décision de mettre fin aux fonctions du Pr Mohamed Chérif Abbadi, directeur général de l'IPA, installé le 03 mars dernier avec deux de ses collègues, à savoir son directeur général adjoint et le chef de laboratoire de contrôle de qualité, sans avoir pris soin au préalable de pourvoir à son remplacement au moment où ce service a reçu des quantités de vaccin pour contrôle. Ces décisions fortuites et inopinées ont fait l'objet d'une lettre d'indignation et de protestation de l'ensemble des employés de l'IPA et dont nous détenons une copie. Ces derniers jugent que ces décisions étaient le fruit d'une «campagne médiatique sans précédent et sans fondement portant gravement atteinte à la crédibilité et la stabilité de l'IPA». Ils rappellent que cette structure, avec l'installation du Pr Abbadi, venait à peine de tourner la page d'une phase de dépassements flagrants, de malversations avérées, d'abus de pouvoir et d'autorité caractérisés et de gaspillage énorme. Cette nouvelle direction avait entrepris plusieurs actions radicales telles que la suppression du recours aux intermédiaires et distributeurs locaux pour l'achat de certains produits, le recours aux procédures d'appel à la concurrence et aux consultations, l'élaboration d'une stratégie et un plan de redynamisation et de développement de la production locale et la mise en œuvre de mesures d'amélioration de la situation socioprofessionnelle des travailleurs de l'IPA. «Cette campagne de déstabilisation est l'œuvre d'un groupe de pression, regroupant certains importateurs, des représentants de certains laboratoires étrangers et des cadres bien placés aussi bien dans l'administration de l'IPA que dans le MSPRH et dont les intérêts majeurs ont été touchés par la nouvelle politique prônée par la nouvelle direction sous la responsabilité du Pr Abbadi», accusent les employés, dans le même missive. Ces derniers tenaient par ce document à exprimer leur indignation et leur réprobation face à cette campagne médiatique.