Le président du Front national algérien (FNA) Moussa Touati a annoncé la décision prise par la direction du parti de sanctionner lourdement 500 élus locaux sur 2000 qui ont, dit-il, failli à leur engagement et même trahi leur déclaration d'honneur. Pour Moussa Touati qui s'exprimait hier dans une conférence de presse qu'il a animée au siège de son parti à Alger, ces militants sanctionnés définitivement de son parti, ne pourront pas déposer leur candidature à l'élection présidentielle de 2012, avant d'affirmer qu'il détient des preuves concrètes que ses élus ont trahi les principes du parti en sacrifiant leur voix aux candidats appartenant à d'autres partis politiques contre quelques millions lors des dernières élections pour le renouvellement partiel du Conseil de la nation. Ceci dit, le président du FNA a, toutefois, indiqué avoir déposé des recours faisant part d'outrance au niveau de deux wilayas. Il s'agit de la wilaya de Tlemcen et celle de Médéa. Les personnes qui se sont portées candidates puis ont gagné dans ces deux wilayas, affirme Touati, sont des repris de justice impliqués dans des affaires de corruption et détournement de biens publics. Pis encore, Moussa Touati a ajouté que sept candidats qui ont pris part aux dernières élections sont des repris de justice et a, au passage, tiré le tocsin sur la crise des mœurs qui plane sur la tenue des élections en Algérie. Les lois de la République, soutient-t-il, ne protègent pas les citoyens qui désirent accomplir leur devoir de voter. Si il n'y'avait pas eu de fausses manœuvres dans ces précédentes élections, le FNA aurait pu obtenir quatre sièges au lieu de deux. L'ex-candidat à la présidentielle de 2009 a remis sur le tapis les scandales financiers qui ont éclaboussé l'histoire de l'Algérie indépendante à commencer par l'affaire El Khalifa, le dossier de l'autoroute Est-Ouest et qui se termine par l'affaire dit-t-il, du vaccin contre la grippe porcine que l'Algérie a importé. Le président du FNA a indiqué que son parti rejette de fond en comble la manière avec laquelle sont gérées les affaires du peuple. Dès lors, le conférencier a promis de dévoiler au grand jour les scandales qui ont mis en péril l'argent du peuple.