C'est ce qu'a affirmé, jeudi dernier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, dans une allocution prononcée à l'occasion de la Journée pharmaceutique nationale organisée par le Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO). «Il n'est plus possible de continuer à utiliser le vignettage classique compte tenu de la modernisation qui touche le secteur de la Sécurité sociale», a-t-il ajouté. Ce travail, selon le premier responsable du secteur, sera mené en concertation avec les secteurs concernés, notamment celui du commerce. Cette nouvelle mesure, précisera par la suite M. Louh, s'inscrit dans le processus d'organisation du système de vignettage du médicament initié par le secteur en 2005. Il précisera, par la suite, que cela permettra plus de transparence, de contrôle et de rapidité dans le traitement des dossiers des assurés sociaux. Le ministre a mis, également, en évidence les efforts consentis par le gouvernement dans ce domaine, notamment à travers les réformes en matière d'assurance maladie et la politique de remboursement du médicament. Cette politique, a-t-il ajouté, a permis dans un temps record de multiplier le nombre de structures des CNAS et CASNOS qui est passé de 679 agences en 1999 à 1 116 agences en 2010 à travers tout le territoire national. Toujours dans le volet des actions menées dans le cadre de l'amélioration de la qualité des prestations offertes au citoyen, M. Louh s'est longuement étalé sur la problématique du système du tiers payant. A ce sujet, il parlera des facilitations et de l'amélioration des services, réalisées grâce à ce procédé, au profit des malades chroniques, les retraités et les personnes à faible revenu. En 2010, précisera-t-il, ce système permettra à plus de 2 200 000 assurés sociaux d'en bénéficier, contre seulement 600 000 assurés en 2002. Concernant l'introduction au cours de l'année dernière du conventionnement du médecin traitant dans une agence pilote à Annaba, le ministre a indiqué qu'il a permis à plus de 110 médecins d'adhérer à la convention et à plus de 13 500 retraités de choisir leur médecins traitant. Depuis le début d'année, a souligné le ministre, le conventionnement a été élargi à quatre wilayas. Pour ce qui est de la carte Chifa, le ministre a rappelé les objectifs escomptés par ce système, notamment «la modernisation de la gestion de l'assurance maladie, la contribution à celle de la gestion des structures prestataires de soins ou de services liés aux soins, partenaires de la Sécurité sociale, l'instauration d'un instrument performant de lutte contre les abus et fraudes multiformes en matière de prestations d'assurance maladie et enfin le développement et l'automatisation des bases de données de la Sécurité sociale», a-t-il dit. A propos de la politique de remboursement du médicament et de la réforme du système national de Sécurité sociale consacrées par la loi de finances 2010, le ministre a précisé que les dépenses de santé ont connu une évolution plus rapide que les recettes de la Sécurité sociale. Pour étayer ses propos, il a souligné qu'en 2009, cette dépense a été évaluée à 160,3 milliards de dinars contre 155,3 milliards en 2008 et 135,7 en 2007, précisant que la dépense du médicament a connu un taux d'évolution annuel moyen de 18% durant les dernières années. Cette dépense, selon le ministre, est passée de 64,5 milliards de dinars en 2007 à 77,6 milliards en 2008, soit plus de 50% de la dépense totale de la Sécurité sociale. Raouf Aziri Lire sur Internet