«Excusez mon accent de français, s'il vous plaît», commence le musicien en s'adressant au public avant de présenter les musiciens qui l'accompagnent, en l'occurrence les fabuleux John Betsch et Tom Mc Clung, respectivement à la batterie et au piano. Ce trio de charme nous a bercé durant deux heures de concert avec pratiquement tous les albums du grand compositeur américain de jazz Mc Coy Tyner allant de The real Mc Coy sorti en 1967 à Passion Dance sorti en 1978, Sahara en 1972 ou le tout récent Guitars sorti en 2008. Connu pour avoir collaboré en tant que pianiste sur de nombreux albums de grands musiciens à l'image de John Coltrane, Herbie Hancock et beaucoup d'autres et ce, depuis les années 1960, Mc Coy Tyner, ce grand compositeur prolifique, né le 11 décembre 1938 à Philadelphie, est, pour rappel, toujours considéré comme une icône de la musique jazz. Mêlant tour à tour jazz, fusion ou free-jazz, les trois musiciens américains ont ébloui le public sarcellois, connu pour son amour pour ce style de musique (venu peu nombreux à cause du froid qui sévit en ce moment dans toute la France), en reprenant tout le répertoire de ce grand pianiste de For All We Know à Search For Peace en passant par Aisha, écrite justement par sa première femme, nous dira Wayne Dockery avant d'ajouter : «C'est un hommage très personnel à la musique de Mc Coy Tyner.» A la fin du spectacle, vers 22h20, fier de sa prestation, le trio emblématique américain est descendu de la scène pour discuter, dédicacer et prendre des photos avec les fans et les jeunes de l'IME Henri-Wallon de Sarcelles qui faisaient partie du public, avant de recevoir des cadeaux, synonymes de bienvenue, des mains de Nadeen Delarue, conseillère municipale chargée de la culture et du patrimoine. «Nous sommes très touché par ce geste», dira à la fin Wayne Dockery, âgé - tenez-vous bien - de 69 ans, un âge qu'il ne fait pas du tout quand il se retrouve sur scène, devant sa contre- basse