, La garantie des crédits bancaires d'investissements dans les PME/PMI accuse un retard flagrant dans notre pays. L'absence de cette nouvelle activité, qui suscite un grand espoir pour les jeunes promoteurs, constitue un handicap pour le développement de la PME algérienne. C'est du moins ce qui ressort de la table ronde consacrée à ce sujet, tenue hier au centre de presse d'El Moudjahid. Selon Ammar Daoudi, directeur général de la Caisse de garantie des crédits d'investissement PME (CGCI-PME), «notre pays est très en retard dans l'application de cet instrument d'appui et de soutien», ajoutant qu'il est important que ce soutien soit «permanent et effectif ». Pour M. Daoudi, le mécanisme de la garantie financière est un vecteur de partage du risque investissement PME avec les banques et nécessite une phase promotionnelle relativement longue pour vulgariser le produit sur la place bancaire et financière. «Dans les autres pays comme la Tunisie et la France, l'intégration de ce système dans la sphère bancaire a nécessité plus de 5 ans». La relation des banques avec les établissements financiers de la place, dira le même responsable, devrait améliorer encore sensiblement ces scores, d'autant que la quasi-totalité de contraintes que rencontrait le produit de la garantie à s'implanter dans la sphère bancaire a été pratiquement levée. Cet optimisme est conforté par les nouvelles mesures pries par les pouvoirs publics à travers respectivement, la loi de finances de 2009 et la loi LFC 2009, assimilant la garantie financière à une garantie de l'Etat et relevant la limite de la garantie à 250 millions de dinars, ouvrant le champ de couverture à la quasi-totalité de la population des PME. Il a, par ailleurs, avancé que la CGCI-PME a accordé un montant de 12 milliards de dinars aux PME éligibles à la garantie financière au cours de l'année écoulée. La caisse a accordé 300 garanties en 2009, contre 168 en 2008, soit en valeur relative de plus de 147% octroyées cette même année. M. Daoudi n'a pas manqué de préciser que «nous prévoyons d'atteindre entre 500 et 600 dossiers par/an». Cette garantie offerte par la CGCI PME complète les dispositifs d'aide au financement bancaire de la PME comme le Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises (FGAR). Ce dernier a pour sa part accordé 385 garanties pour une somme des 10 milliards de dinars destinée aux investissements des PME, a affirmé le représentant du FGAR. La garantie minimale d'octroi de crédit est fixée à 4 millions de dinars et la maximale à 25 millions de dinars pour un niveau de couverture maximum de 80% du crédit contracté. Cela concerne la limite de la garantie que le FGAR accorde et non celle du montant du crédit. La garantie s'octroie pour des projets d'investissement dont les crédits sont évalués à moyen terme et ne dépassant pas les 7 années. «Le FGAR intervient notamment pour la couverture des risques de création des PME ».