Les différents mécanismes pour l'emploi à l'effet de réduire le taux de chômage ont été le thème d'une table ronde animée, hier, au forum d'El Moudjahid. Pour M. Taâzibt, député du Parti des travailleurs (PT), «il est temps de mettre fin à certains types d'emplois précaires et de créer des postes d'emploi afin d'offrir aux jeunes une vie décente». Il arguera, dans ce sens, qu'«il est inadmissible de voir un universitaire occuper un emploi ne correspondant même pas à ses qualifications et toucher 3 000 à 6 000 DA par mois. Il est temps de faire un bilan objectif et d'aller au-delà de ces mesures, louables certes, mais insuffisantes», avant d'ajouter que «notre pays a de possibilités financières pour s'attaquer sérieusement au chômage. Il y a, certes, une expression d'une volonté politique, mais il faut admettre que ces différents mécanismes mis en place n'ont apporté rien de positif. Pis encore, la Sécurité sociale est mise en danger». Le député du PT s'est pris, également, aux locataires de l'APN qui ont refusé, selon lui, d'adopter les propositions faites par le ministère de la Solidarité nationale et le PT relatives respectivement à l'indemnité pour les jeunes chômeurs et à l'aide à la location. Sur la même longueur d'onde, le représentant d'El-Islah a dénoncé la non-application de ces mécanismes sur le terrain. «Je connais des jeunes versant dans le filet social qui n'ont pas touché leurs revenus depuis six mois. Ces mêmes travailleurs n'ont même pas le droit de revendiquer leurs dus puisque les mécanismes censés contrôler les employeurs sont inexistants», a-t-il précisé. Par ailleurs, le représentant du ministère de la Solidarité, irrité par l'analyse avancée par le député du PT, s'est défendu, tout en rappelant que «70% de la population algérienne est composée de jeunes et «l'Etat à lui seul ne peut les prendre en charge. Il ne faut pas omettre que 11% du PIB sont versés dans les charges sociales. En moins de 10 ans la part des travailleurs dans le secteur privé a dépassé largement celui du public», a-t-il avancé. Afin de venir à bout de l'exclusion sociale, le même intervenant préconise l'implication du secteur privé et l'encouragement pour la création des micros entreprises. A titre de rappel, plusieurs dispositifs sont entamés par le ministère de la Solidarité, tels que le contrat pré-emploi (CPE), l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) attribuée aux sans-revenus ainsi que l'indemnité d'activité d'intérêt général (IAIG) qui est de 3 000 à 4 200 DA par mois.