Intervenant hier au forum El-Moudjahid, le directeur de l'urbanisme et de la construction à la wilaya d'Alger, Abdelkader Djellaoui, a indiqué que ses services ont déjà reçu environ 1 800 dossiers dont 1 000 sont déjà étudiés et transférés aux commissions de daïra pour la délivrance de certificats de conformité alors que 800 autres sont en cours d'instruction au niveau des services d'urbanisme. «Les constructions et chantiers déclarés à notre niveau sont généralement régularisables et la majorité des dossiers de demandes de mise en conformité reçus auront des réponses favorables» a rassuré le DUC d'Alger. Et d'enchaîner que les cas qui pourront poser problème concernent généralement des constructions sur des lieux publics ou sur des terres agricoles à l'exemple de plusieurs constructions recensées à Douéra, Khraïssia et Baba-Ahcène où l'avis défavorable s'impose, engendrant, par conséquent, des décisions de démolition. «La loi de mise en conformité impose des conditions aux demandeurs de régularisation. En cas de rejet de la demande, il est impératif de passer à une action d'assainissement de la situation par la décision de démolition qui concerne également les chantiers lancés après la promulgation de la loi de mise en conformité», a expliqué le même responsable en indiquant que les collectivités locales ont mobilisé 500 agents habilités nommés par arrêtés de wilaya et autres désignés par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme. M. Djellaoui a indiqué, par ailleurs, qu'en dehors de cette opération de mise en conformité, la direction de l'urbanisme et de la construction à Alger recense annuellement 7 000 dossiers concernant les permis de construction enregistrant 40 000 dossiers d'actes d'urbanisme traités, depuis le mois d'octobre 2004. Pour sa part, l'inspecteur général de l'urbanisme au ministère de l'habitat et de l'urbanisme, Makhlouf Naït Saâda a mis l'accent sur la nécessité de bien communiquer la nouvelle loi de mise en conformité et d'achèvement des chantiers aux professionnels et au grand public. Il notera que depuis la tenue des rencontres régionales d'Alger, Oran et Constantine, ses services tiennent régulièrement des réunions et ateliers de travail avec les services des collectivités locales dans différentes wilayas dont celle qui devra se tenir demain à Tipasa. Il tient à préciser que la loi 08-15 du 20 juillet 2008, fixant les règles de mise en conformité des constructions et de leur achèvement, doit être efficacement appliquée, «afin d'assurer un aspect esthétique et sécuritaire aux constructions», a affirmé le conférencier. Et d'indiquer, par ailleurs, que l'intervention de l'Etat dans l'amélioration urbaine a touché 12 000 quartiers depuis l'année 2000 et ce, en débloquant 17 milliards de dinars entre 2000 et 2004 et 305 autres milliards durant la période 2005-2009. Il rappelle, également, que le parc national de logement est passé de deux millions en 1967 à 6,7 millions en 2008, soit une croissance importante en matière de construction. Autrement dit, «la bataille de la quantité est gagnée, reste celle de la qualité» comme l'a déclaré à plusieurs occasions le premier responsable du secteur de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa.