Face à l'ampleur prise par la catastrophe liée à l'explosion d'une plate-forme pétrolière BP au large du golfe du Mexique, Barack Obama met la pression sur le groupe pétrolier britannique. Il somme celui-ci de colmater la fuite responsable de la gigantesque marée noire qui s'approche dangereusement des côtes de la Louisiane. «Que cela soit bien clair. BP est responsable de la fuite. BP paiera la facture», déclare le président américain lors de son déplacement en Louisiane, dimanche, avant de reconnaître que «nous sommes confrontés à une catastrophe écologique peut-être sans précédent». Pour le Président et son secrétaire à l'Intérieur, Ken Salazar, le «boulot consiste au fond à ne pas lâcher British Petroleum pour qu'elle assume ses responsabilités, pour agir et stopper cette marée noire». Le coût total de la catastrophe pourrait s'élever à près de 7 milliards de dollars. BP planche actuellement sur la mise en place d'un dôme en forme de couvercle qui pourrait être déposé sur le pipeline afin de colmater la fuite. Ce dôme récupèrerait alors le pétrole qui s'échappe pour l'acheminer à la surface. Dans son discours, Barack Obama s'inquiétait tout particulièrement pour l'industrie de la pêche dans les marais de Louisiane. Pour l'heure, les autorités ont interdit, depuis dimanche, toute activité de pêche dans les eaux fédérales, et ce, pour une durée de 10 jours, en raison d'une éventuelle contamination des fruits de mer. La pêche des poissons et crustacés dans cette région des Etats-Unis représente à elle-seule près de 20% de la production nationale.