, «Mes deux fils Hocine et Abdelkader ont laissé leurs familles à Nimes pour accomplir leur devoir dans la lutte contre le terrorisme. Mais à leur retour en France en 2004 , ils ont été arrêtés comme de vulgaires criminels.» Propos tenus, samedi, par la veuve El-Hadja Mohamed, lors de la rencontre initiée par l'Association de soutien à la femme rurale qu'a abrité le Forum du quotidien El Moudjahid. Pour rappel, Hocine et Abdelkader, vivant en France, ont choisi de rentrer à Rélizane pour soutenir les populations de la région face aux crimes perpétrés par les terroristes islamistes. Ces derniers ayant plongé la région dans la terreur, les populations, à l'instar de celles des autres régions du pays, ont pris leur destin en main via les groupes de légitime défense (GLD). Les années de lutte contre le terrorisme aboutissant au retour de la sécurité et de la paix dans la région et le pays, les deux patriotes décidèrent de rentrer en France. Ils ont été arrêtés à leur retour à Nimes et Hocine et Mohamed sont sous contrôle judiciaire depuis six ans. Ce qui renseigne sur le fond de cette histoire orchestrée dans le sillage des manœuvres politiciennes de certains cercles français à l'origine «de qui tue qui ?» Cela par l'intermédiaire de Patrick Baudouin, président de la Fédération internationale des droits de l'homme (FID), qui a une approche personnelle dans le traitement de ces questions. «Nous demandons à la ministre française de la Justice, Michelle Alliot Marie, de mettre fin à cette attente», a lancé Mme Benhabylès, responsable de l'association précitée, après l'intervention de la mère des deux patriotes. Pour Mme Benhabylès, «dans l'enquête instruite contre les deux prévenus qui sont sous contrôle judiciaire, il y a un parti pris, car les témoins à charge ont été entendus, mais pas ceux à décharge qui n'ont été ni convoqués ni entendus». Ajoutant plus loin que la procédure et le dossier ne reflète en rien «une affaire de justice», en se référant à l'avis du collectif d'avocats des deux patriotes. Et de déclarer que «le dossier de la justice française est vide, et la lenteur de la procédure, qui perdure depuis six ans, constitue la preuve concrète que c'est une manœuvre politicienne de certains cercles français». «L'affaire des frères Mohamed a débuté par des plaintes déposées par des familles de disparus embrigadées par la FID et il est évident que ceci n'est qu'une manœuvre politicienne», argue-t-elle. A noter qu'une lettre sera adressée à la responsable de la justice française en vue de mette un terme au calvaire d'une famille qui compte déjà des victimes de la barbarie terroriste et qui voit deux patriotes sous contrôle judiciaire en France pour avoir contribuer à la lutte anti-terroriste chez eux, en Algérie.