Plusieurs spécialistes venus de diverses universités algériennes ont contribué à l'enrichissement de cette journée mise sur pied pour la quatrième année consécutive. C'est surtout la présentation de nouvelles techniques d'épuration et de traitement des eaux usées industrielles et domestiques qui présentent un réel danger pour les habitants et pour l'environnement qui fut le thème de cette journée. «C'est un danger réel qui menace la faune et la flore, et cause des dégâts importants pour toutes les formes de vie», nous a affirmé un participant à cette rencontre. En effet, plusieurs cours d'eau et barrages sont contaminés par des métaux lourds (plomb, zinc, cadmium, chrome, mercure, arsenic et antimoine), par des rejets de produits chimiques et colorants provenant des usines, ou encore des rejets de l'industrie alimentaire qui utilise beaucoup d'eau, ont souligné la plupart des intervenants. D'ailleurs les laiteries, avec leurs nombreux sous-produits, dont le lactosérum, contribuent dans une large mesure à la pollution de l'environnement en général. A travers ces déclarations, le débat a laissé entendre que tous ces sous-produits peuvent être récupérés et réutilisés surtout au vu de leurs propriétés nutritives. D'autre part, en ce qui concerne l'eau potable, les barrages qui sont utilisés sont pollués par les eaux usées qui y sont déversées et par les déchets agricoles. L'exemple du barrage de Ghrib qui alimente la ville de Médéa en eau potable et la vallée du Chélif pour l'irrigation est fort édifiant puisque une forte teneur en matières fécales y a été décelée, ce qui démontre sa contamination par les eaux usées non traitées. Toutes ces données font que la recherche des techniques de traitements des eaux usées et des eaux de surface sont menées dans toutes les universités, allant de la plus simple à la plus compliquée, et en utilisant divers matériaux. En effet, il devient urgent de décontaminer les barrages, les oueds et même la nappe phréatique qui peuvent constituer un danger pour la santé de la population si les rejets des usines, de l'industrie pétrochimique, agroalimentaire ou des eaux usées domestiques continuent à être déversés dans la nature sans aucun traitement. Des expérimentations multiples ont été menées par les chercheurs, allant de produits agricoles comme l'alfa, l'écorce d'eucalyptus et l'écorce de melon, entre autres. Toutes les recommandations de cette journée versent dans le même sens et les autorités publiques sont interpellées pour prendre les mesures nécessaires afin de mettre un terme à la pollution qui menace nos ressources en eau et, de là, la santé publique.