La capitale algérienne abritera en décembre prochain le sommet algéro-italien, reporté jusque-là, à cause d'un agenda chargé. A noter que les relations entre les deux pays «n'enregistrent aucun contentieux». C'est ce qui a été souligné hier, à Alger, par la secrétaire d'Etat italienne aux Affaires étrangères, Mme Stefania Craxi et son homologue algérien, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, lors d'une conférence de presse animée à l'hôtel El-Djazaïr. La visite de la responsable italienne entre dans le cadre de la préparation du sommet algéro-italien prévu en décembre prochain, pour lequel le ministre italien des Affaires étrangères fera le déplacement à Alger le 14 juillet, selon nos interlocuteurs. Il ressort des déclarations de Mme Craxi et M. Messahel que «le partenariat stratégique» dicte les voies sur lesquelles se construisent et se consolideront les relations entre les deux pays. Ce qui a été, pour rappel, porté dans la déclaration finale sanctionnant le premier sommet algéro-italien qui s'est tenu en Sardaigne en novembre 2007. Les deux intervenants ont réaffirmé «la convergence de points de vue» entre Rome et Alger. S'agissant de la lutte contre le terrorisme et les réseaux mafieux, la responsable italienne a soutenu que «son pays apprécie qu'Alger joue un rôle de premier plan dans la région du Sahel», ajoutant que Rome considère que ce rôle doit être assumé et assuré en premier lieu «par les pays concernés». Les deux responsables ont mis l'accent sur la nécessité «du respect de la résolution 1 904 du Conseil de sécurité qualifiant de crime le paiement de rançons», en soulignant que «cette pratique (paiement de rançons) contribue à alimenter les capacités de nuisance du terrorisme». La responsable italienne a souligné à ce propos qu'au niveau de l'Union européenne «il y a encore du boulot à faire», ce qui renseigne sur le non-respect de la résolution 1 904 par certain membres de l'UE, dont la France qui a fait pression sur le Mali pour libérer des terroristes contre l'otage français détenu leurs acolytes. Considérant qu'Alger occupe une place «de leadership» dans la région, Mme Craxi rejoint son homologue algérien quand la question de l'Union pour la Méditerranée (UPM) est évoquée. «L'UPM étant en panne», elle souligne que «le dialogue et le Forum des 5+5 constituent le noyau dur des relations des pays du Bassin méditerranéen», au vu des étapes et des avancées enregistrées dans le cadre de ce dialogue. L'UPM, initiée par le président Sarkozy, vient de voir sa réunion au sommet reportée. Ce qui montre la difficulté de dépasser les positions discordantes, en particulier sur les conflits palestinien et du Sahara Occidental. Mme Craxi et M. Messahel ont soutenu que le règlement de ces deux questions est impératif. «Le règlement de la question du Sahara Occidental devrait l'être dans le cadre de la légalité internationale et du respect du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions de l'ONU», en soulignant que la situation au Proche-Orient «devrait connaître un processus de règlement pour parvenir à une paix juste, durable et globale».