Cinq bateaux chargés d'aides pour Ghaza qui se trouvaient au large de Chypre, sont partis, hier, pour leur destination initiale. A bord des cinq navires : 10 000 tonnes d'aides, de maisons préfabriquées et d'équipements médicaux destinés à des Ghazaouis sous blocus israélien depuis trois ans. Israël menace toujours d'arraisonner la flottille et de la diriger vers le port israélien d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv. Les cinq bateaux ont quitté les eaux territoriales de Chypre, hier, vers 2H (TU), a indiqué Audrey Bomse, conseillère juridique de la flottille internationale destinée à acheminer de l'aide humanitaire à la bande de Ghaza. Avant même d'arriver dans les eaux territoriales israéliennes, le bras de fer avait déjà commencé. Une succession d'obstacles pour les humanitaires. Une journée de négociations avec le gouvernement chypriote grec afin d'obtenir une autorisation pour les délégations parlementaires pour rejoindre les cargos en partance de Ghaza, des bateaux grecs bloqués dans le port du Pirée, un cargo irlandais saboté en Irlande. Reste à présent le plus difficile : franchir le blocus imposé à Ghaza par les autorités israéliennes. Un défi pour Thomas Sommer-Houdeville, militant pro-palestinien : «Cela a été épique. Mais globalement, la stratégie israélienne, c'était d'empêcher les bateaux grecs de partir, et ça, ils ont perdu. Ce qui va falloir qu'ils bloquent, c'est plusieurs cargos, un vaisseau de croisière, des bateaux de plaisance… Je pense qu'ils peuvent le faire, bien sûr. Mais tout ce qu'ils vont tenter pour nous empêcher de passer va avoir un coût politique. Il va falloir qu'Israël paye, parce que je pense que le monde entier nous regarde.» Suite à des incidents techniques, deux bateaux qui devaient rejoindre la flottille internationale, partiraient pour Ghaza lors d'un second convoi en provenance d'Irlande, la semaine prochaine, probablement le 1er juin 2010, précise Audrey Bomse.